L’État se serre la ceinture. Probablement dans un objectif de prévenir les effets néfastes d’une baisse des recettes publiques, la primature décide le gel de toutes les dépenses non alimentaires.

« Sur le plan budgétaire et financier, aucun engagement de crédit ne pourra se faire sauf pour les dépenses non alimentaires », lit-on notamment dans l’instruction signée par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo. Traduisant la volonté manifeste d’éviter toute gabegie dans la gestion des finances de l’État durant cette période de transition, cette mesure d’austérité budgétaire ne sera pas sans conséquences plus ou moins dommageables sur le fonctionnement de l’État. Elle limite les engagements aux seules dépenses alimentaires. Les salaires, les indemnités et les pensions de retraite continueront d’être versés. Il en va de même pour les autres dépenses essentielles, telles que les fournitures alimentaires destinées aux établissements publics — notamment les hôpitaux — ainsi que les aides humanitaires ou alimentaires. En somme, seules les dépenses de survie seront assurées.
Ralentissement
Dans la pratique, cette instruction est appelée à suspendre les nouveaux engagements budgétaires comme les nouveaux contrats, les commandes publiques, les marchés de travaux publics ou de fournitures de biens et services, ou encore les dépenses administratives non essentielles. Avec ce que cela suppose de blocages dans la vie socio-économique du pays. Pour ne citer, entre autres, que la suspension des projets d’infrastructures, comme la réfection des routes nationales, par exemple, le non-paiement des prestataires de l’État, ou encore le gel des missions, surtout à l’extérieur. Bref, cette mesure entraînera inévitablement un ralentissement des activités de l’administration. Il s’agit en somme d’une mesure d’urgence qui ne doit absolument pas durer dans le temps.
R.Edmond.





