
Le gouverneur de la Région Sofia entend traquer les poux et les ripoux.
Opération Savahao
« Hao signifie poux », explique le général Lylison de René, gouverneur de la Région Sofia. « Pour se débarrasser de ces parasites, il faut fouiller méticuleusement les cheveux, les poils ou les vêtements », enchaîne-t-il. Une manière de dire que les « hao » se trouvent à l’intérieur même de la communauté, de la société. « Ne pensez pas que les bandits et les malfrats de tout acabit viennent forcément de l’extérieur ». Il n’a de cesse de le dire à la population de sa Région tel que c’était le cas récemment à Mampikony.
Ripoux
« La sécurité laisse à désirer dans le District de Mampikony », rapporte-t-il. C’est ce qui justifie le déclenchement de l’ « opération Savahao ». L’objectif est d’identifier les poux des champs et les ripoux des villes. A tous les niveaux. Y compris dans les rangs des forces de l’ordre et au sein de la Justice, en passant par l’Administration. Ce qui n’est pas sans rappeler le ratissage mené par l’actuel homme fort de la Sofia, du temps où il était commandant de Compagnie de la Gendarmerie à Ihosy. « L’opération avait coûté la vie à certains de mes hommes car les voleurs de bovidés retranchés dans leur repaire à Kelihorombe étaient armés jusqu’aux dents », remémore-t-il. En rappelant que les forces de l’ordre avaient finalement réussi à faire tomber les « dahalo » qui écumaient la région et terrorisaient la population.
Exécutions sommaires
« Les droits de l’Homme sont avant tout les droits des victimes innocentes », soutient le général Lylison. À son corps défendant de riposter face aux remarques sur « les exécutions sommaires et extrajudiciaires par les forces de défense et de sécurité » formulées récemment par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Les propos du gouverneur de la Région Sofia à Mampikony ont été d’ailleurs tenus avant même l’Examen Périodique Universel (EPU) à Genève. Ce qui ne l’empêche pas de faire une sorte de droit comparé, en notant que « le délai de garde à vue des personnes qualifiées de terroristes aux États-Unis dépasse largement les 48 heures prévues par notre législation ». Il (se) demande s’il ne faille pas également qualifier de terroristes, les « dahalo » et les bandits qui terrorisent les honnêtes gens. Et de relever aussi que beaucoup de Nations restent silencieuses face aux opérations menées à Gaza par l’armée israélienne au nom justement de la sécurité de l’Etat hébreu et de son peuple.
Propos recueillis par R.O
Ny ain’ny vahoaka aloha ! Rehefa tsy mbola tonga any @ fiarovana mialohan’ny voina dia mbola lavitra ny làlana. Mila tetika matanjaka ianareo be kintana ireo.
On ne peut qu’ approuver la lucidité qui fait honneur et dorer le blason de toutes les troupes ; et espérer faire réfléchir et dissuader les charognards en costards et les ringards en col blanc.