
parlementaire sur le fonds Covid.
La gestion du fonds Covid de nouveau sur le tapis. Un groupe de députés prévoit la création d’une commission d’enquête parlementaire qui se chargera de ce dossier qui a secoué la classe politique.
Redevabilité
Initiateur de ce projet, le député indépendant Narson Rafidimanana le justifie par le principe de la redevabilité des élus envers les citoyens. « Il importe ainsi pour le Parlement, qui représente le peuple, d’évaluer la droiture de la gestion de ces fonds publics comme il a été exposé devant lui par les membres du gouvernement », explique le député Narson Rafidimanana qui présidera cette commission, en précisant que les procédures sont en cours au niveau de l’Assemblée nationale pour une effectivité de l’initiative dans les meilleurs délais. « Des responsables étatiques liés à la gestion du fonds Covid seront convoqués par la commission d’enquête parlementaire dont l’un des objectifs est de déterminer dans quelles conditions les fonds ont été effectivement utilisées ».
Cour des comptes
Une manière de se référer aux conclusions du dernier rapport de la Cour des comptes indiquant notamment que des fonds ont été affectés à des dépenses qui ne concernent pas la Covid-19. « Le rôle des députés est aussi de contrôler l’exécutif », selon toujours le député élu d’Antanifotsy qui va également essayer d’y voir plus clair sur les dépenses d’une institution qu’il n’a pas citée. « Dans cette institution, on nous a fait part de nombreuses anomalies concernant l’utilisation de fonds publics que l’on affecte à des dépenses de carburants », précise-t-il en appuyant que le lancement de cette procédure d’enquête parlementaire se justifie avant tout par des raisons purement techniques, pour une meilleure gestion des fonds publics. « Le contrôle justifie la confiance » ajoute le parlementaire qui n’a pas manqué d’évoquer la hausse des salaires décidée par l’Exécutif.
Paysans
« On se pose la question de savoir si cette hausse des salaires correspond au taux d’inflation actuelle », déclare-t-il, en ajoutant que les paysans sont les grands oubliés de ces mesures gouvernementales. « Ce sont les paysans qui représentent 80% de la population qui doivent bénéficier des mesures de protection de leur pouvoir d’achat et ils doivent aussi bénéficier de projets de développement », ajoute le député Narson Rafidimanana en concluant que l’Etat doit trouver les moyens de financer le développement rural.
Recueillis par Rija R.