
La question d’argent a pris une part belle durant les heures d’ouverture de la nouvelle session du conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo. La session, qui débute dans une ambiance électrique, durera dix jours ouvrables durant lesquels les dirigeants de la commune discuteront des affaires de la municipalité. Hier, le ton a été donné. L’exécutif dirigé par Naina Andriantsitohaina, soutenu par une majorité IRK, n’a pas froid aux yeux face aux attaques en règle lancées par l’opposition formée par le parti Tiako i Madagasikara, les conseillers du Komba et la dissidente Clémence Raharinirina. Naina Andriantsitohaina a révélé des zones d’ombres sur la gouvernance sous l’ère Ravalomanana au niveau de la commune urbaine d’Antananarivo. Chèques en blanc, frais de voyages, factures de collation, tels sont, entre autres, les avantages suspects qui « ont été perçus » par le couple Ravalomanana selon le maire. Pour lui, l’ère Ravalomanana à la municipalité de la capitale est loin d’être un exemple en matière de gouvernance, et les conseillers du parti TIM n’ont pas à donner de leçons en la matière, laisse-t-il entendre. C’est ainsi qu’il a décidé de répliquer face aux critiques acerbes de l’opposition qui n’a pas manqué cette occasion, tenue en public, de soulever les « irrégularités sur la gestion des deniers publics » de la commune. Les opposants se sont positionnés contre le magistrat de la ville sur l’affaire dite « Cnaps – SMGD » et réclament, à cet effet, son départ. Pourtant, « il faut laisser au maire de finir son mandat et attendre la prochaine échéance électorale de 2023 » a soutenu, quant à elle, Lalatiana Ravololomanana, une vieille routière de la politique qui a pris la défense de Naina Andriatsitohaina. Le débat a été houleux hier, à l’hôtel de ville d’Analakely, où 74 conseillers municipaux ont assisté à cette ouverture de la session du conseil.
Rija R.