Le rapport d’avancement 2019-2020 sur l’application des normes de transparence EITI a été présenté publiquement hier.
Le gouvernement vise la note « progrès satisfaisant » pour l’année 2023 dans le cadre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI). Le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Olivier Rakotomalala l’a annoncé hier durant la présentation publique du rapport annuel d’avancement de l’application de cette norme mondiale qui défend l’amélioration de la transparence et de la redevabilité dans les secteurs pétrolier, gazier et minier. En effet, le prochain et troisième examen de Madagascar est prévu le 1er avril 2023.
Engagement. Si l’évaluation débouche à l’appréciation « progrès satisfaisant », Madagascar gagnera en image en matière d’attractivité relative aux investissements dans le secteur extractif, a souligné le ministre, hier. « L’Etat va alors s’engager dans ce sens », a-t-il affirmé. Et pour Madagascar la présentation publique qui s’est tenue hier dans les locaux du Mining Business Center à Ivato « traduit l’engagement réaffirmé du gouvernement de se conformer à la transparence prônée par l’EITI », et ce, afin de contribuer à la réalisation du Velirano N°10 du président de la République relatif à la gestion durable de nos ressources naturelles, selon toujours Olivier Rakotomalala.
Améliorations considérables. Lors de la première validation, qui est intervenue en 1er septembre 2017 sur la base du rapport EITI 2014, Madagascar a reçu l’appréciation « progrès significatif » dans la mise en œuvre de la norme EITI après la réunion du conseil d’administration du 29 juin 2018 à Berlin. De cette évaluation découlent quinze mesures correctives qui ont été, par la suite, évaluées lors d’une deuxième validation le 29 décembre 2019. À l’issue de cet examen, le conseil d’administration de l’ITIE a convenu que Madagascar a pleinement appliqué sept des quinze mesures correctives prescrites dans le cadre de sa première validation. Madagascar a, en effet, accompli des « progrès globalement significatifs dans la mise en œuvre de la norme EITI 2016, avec des améliorations considérables concernant plusieurs exigences distinctes ».
Baisse en 2020. Madagascar a été accepté comme « pays candidat à l’EITI » depuis février 2008. Les efforts de transparence s’enchaînent, notamment en matière de publication de certaines informations liées aux retombées des industries extractives sur l’économie nationale. En 2019, par exemple, les recettes fiscales provenant du secteur extractif étaient de 92,2 milliards ariary tandis que celles de l’année 2020 ont chuté de 43,01 milliards ariary. Les exportations issues du secteur extractif ont été valorisées à 2.828,73 milliards ariary en 2019, soit 29,24% du total des exportations. Une baisse significative a été encore enregistrée en 2020, avec une somme de 1.384,64 milliards ariary, soit 18,33% du total des exportations. En matière de ristournes lors des exercices 2019 et 2020, les caisses des collectivités territoriales décentralisées ont perçu respectivement 19,97 milliards ariary et 14,5 milliards ariary.
Rija R.