Le Premier ministre estime qu’en politique l’on assiste à un débat d’idées, mais ce qui passe à Mahamasina dépasse l’entendement. En un mot, ce sont des actes de terrorisme.
Le Premier ministre Mahafaly Olivier s’est rendu à l’HJRA, hier, pour une deuxième fois, car avant-hier, il était déjà sur le lieu. Et cette fois-ci, au nom du gouvernement. Toujours est-il qu’un conseil de gouvernement spécial s’est tenu, hier, à Mahazoarivo, suite à l’explosion qui s’est produite au stade de Mahamasina, durant le concert de la Fête de l’Indépendance du 26 juin à 19h15. Les premiers éléments de l’enquête ont fait apparaître clairement qu’il s’agit d’un « acte criminel » volontaire et prémédité, l’explosion provenait d’une bombe artisanale bourrée de billes. Mais en dernier lieu, selon des sources en provenance de la Primature, cette explosion provenait d’une grenade. En effet, les enquêteurs ont trouvé entre les grilles du terrain et les gradins, une fourchette de grenade, probablement utilisée pour déclencher l’explosion au milieu de la foule amassée au pied d’un podium secondaire. Les numéros de série et d’immatriculation de cette pièce ont été effacés. D’autres éléments confirment la thèse de la préméditation de ce crime inacceptable ayant entraîné la perte de vies humaines, et des souffrances physiques et morales pour les victimes innocentes et leurs familles. Avec comme résultat, deux jeunes innocents de 16 et de 21 ans ont trouvé la mort dans l’explosion qui a fait aussi 91 blessés. Et en dernière heure un enfant a également trouvé la mort, hier, suite à ses blessures. Ce qui fait que le nombre de décédés s’élève à trois morts (lire article par ailleurs).
Appel à témoins. Le Gouvernement réitère qu’il condamne fermement cet acte odieux et criminel, organisé dans un objectif politique en vue de déstabiliser et de discréditer le régime. Rappelons que lors des opérations de contrôle menées dans la matinée du 26 juin avant le défilé militaire, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation d’un individu qui était en possession d’une grenade. L’enquête suit son cours. Enfin, un appel à témoins est lancé à l’endroit de la population. Tout citoyen susceptible de détenir des éléments d’informations ou des renseignements qui pourraient être liés à cet acte criminel, est invité à se rendre auprès du Commissariat ou de la compagnie de Gendarmerie le (la) plus proche. Le Gouvernement réitère enfin son appel au calme et à la sérénité. La terreur n’a pas droit de cité sur notre territoire. Le ou les auteurs de ces actes, ainsi que leurs commanditaires ne resteront pas impunis. C’est ce que tout un chacun souhaite après cet acte odieux, avec des résultats palpables notamment.
Recueillis par Dominique R.
