Une nouvelle menace grève générale plane sur Air Madagascar. Une manifestation s’est tenue hier devant le siège de la compagnie, à Analakely. Il s’agit d’une sommation selon les meneurs
Sur les lieux étaient présents les quatre délégués du personnel de la compagnie, soutenus par des représentants d’autres syndicats comme celui de la JIRAMA, celui des artistes, etc. et également le maître Willy Razafindratovo dit Me Olala, ainsi que Lalatiana Rakotondrazafy. Il faut croire que cette affaire prend aujourd’hui une autre envergure. Certains parlent de récupération politique ; d’autres évoquent un coup fatal pour la compagnie nationale. Pour Rado Rabarilala, porte-parole des délégués du personnel d’Air Madagascar, leur lutte concerne aujourd’hui le respect des lois en vigueur. « Il s’agit d’une justice pour tous », a-t-il déclaré hier. « Le tribunal a déjà tranché sur cette affaire. Il y a même eu un recours pour interprétation. La décision de la justice est claire ! Nous devons être réintégrés au sein d’Air Madagascar. Avec les agissements des dirigeants, le régime actuel bafoue la Constitution, la loi du travail et les conventions internationales signées par Madagascar », a-t-il ajouté. De son côté, Me Willy Razafindratovo a souligné que c’est l’Exécutif qui fait tout pour freiner l’application de la décision de la Justice. « Le Parquet reçoit des ordres pour stopper le processus et classer l’affaire sans suite. Nous sommes dans un pays de non droit. Une telle mauvaise gestion est une catastrophe », a fustigé l’avocat des employés d’Air Madagascar.
Grève. A noter qu’après la grève qui s’est terminée l’année dernière, une clause de fin de conflit a été signée par le syndicat des employés et la Direction générale d’Air Madagascar. Cette convention donnait une marge de 15 jours à chacune des parties pour réaliser ses engagements. Or, les dirigeants de la compagnie nationale n’ont jamais respecté les leurs, d’après Rado Rabarilala. « Nous avons fait une manifestation à Ivato, lundi dernier. Jeudi, nous étions à la direction du personnel. Mais comme celle-ci ne peut pas résoudre le problème, nous sommes ici maintenant devant la Direction générale. Une sommation a été faite. Si aucune solution n’est prise, la grève des employés reprendra, sans passer par l’inspection du travail, car il s’agit de la suite de la grève de 2015 qui n’est toujours pas résolue », a-t-il annoncé. Bref, la compagnie nationale est de nouveau dans une très mauvaise passe.
Antsa R.
