La campagne municipale 2015 bat son plein. Les indépendants ont du mal à se faire une place, mais il y a une candidate indépendante qui se démarque, dans son approche comme dans ses idées. Interview d’Harilala Ramanantsoa, tête de la liste indépendante Madavision.
Midi-Madagasikara: Comment menez-vous votre campagne ?
Harilala Ramanantsoa : « La campagne électorale de l’association Madavision est vraiment différente de tout ce que l’on a pu voir en terme de campagne dans l’univers politique malgache. Nous avons comme seul objectif de véhiculer nos idées et projets pour Antananarivo. Nous avons consacré plusieurs semaines durant la précampagne à écouter les problématiques des habitants des 192 quartiers d’Antananarivo. Puis, c’est avec ces mêmes personnes que nous nous sommes réunis pour sortir des solutions concrètes, réalistes et réalisables. Notre campagne sera une campagne d’idées, nous pensons qu’il n’est plus temps d’infantiliser les citoyens malgaches en leur promettant monts et merveilles ou en leur distribuant des T-shirt et autres fanions.
Midi : Comment vous positionnez vous face aux grandes écuries politiques ?
HR : « Je ne fais pas cette campagne par rapport aux autres mais pour et seulement pour mes concitoyens d’Antananarivo. Les grandes écuries politiques ont démontré ces vingt dernières années qu’elles ne pouvaient pas dépasser les disputes intestines et la concurrence pour la course au pouvoir. La plupart des candidat€s considéré(e)s comme favori(te)s, sont issu€s de ces écuries, ils ou elles ne sont pas clairs dans leurs discours respectifs.
Je me suis lancée dans cette course aux communales non pas comme politicienne mais comme une citoyenne qui a une vraie envie de contribuer au développement de sa ville.
C’est un devoir d’honnêteté qui me pousse à ne véhiculer que mes idées et mes projets, concoctés spécialement avec mes concitoyens. »
J : Les rumeurs courent sur votre proximité avec des gens du pouvoir et le doute reste présent sur vos réelles intentions, un commentaire ?
HR : « Les désinformations sont nombreuses et sources de bien de mal dans notre pays.
Mon approche, le fait de véhiculer de vraies idées, de vrais projets, l’envie profonde qu’est la mienne de redonner à mes concitoyens d’Antananarivo la dignité humaine qu’ils méritent, est déjà une preuve flagrante de ma différenciation avec tel ou tel parti ou personnalité politique au pouvoir. Je suis indépendante, c’est le premier cri que j’ai poussé lorsque j’ai déposé mes dossiers de candidature à l’OVEC Nanisana il y a plusieurs mois maintenant.
Recueillis par Dominique R.
