La hausse annoncée du prix des carburants tient en haleine les ménages. Dès que la menace de cette flambée des prix à la pompe pointe son nez, le sujet s’invite dans le débat politique. Dans le camp de l’opposition, certaines figures semblent vouloir souffler la braise pour « déclencher une explosion sociale », accusent des partisans du pouvoir. Pourtant, « c’est la population qui subira de plein fouet les conséquences de la crise si jamais un trouble a réellement lieu » a, quant à lui, alerté Jean Nirina Rafanomezantsoa. « Il faut éviter à tout prix tout désordre car toutes les crises qui se sont succédées depuis 1991 ont été néfastes pour chaque ménage et pour l’économie nationale », lance-t-il. Au contraire, « la conjoncture actuelle exige un élan de solidarité, d’entraide entre les acteurs politiques », estime-t-il. « La population attend aujourd’hui la réhabilitation de la fraternité entre Marc Ravalomanana, Hery Rajaonarimampianina et Andry Nirina Rajoelina au lieu d’attiser les tensions ».
Intérêts communs. « Il ne faut pas politiser cette hausse des carburants », a lancé Jean Nirina Rafanomezantsoa, hier à la presse. Ce médiatique président d’association œuvrant dans les œuvres sociales monte au créneau pour fustiger « les arrière-pensées politiques » derrière cette hausse. Car pour lui, « certains veulent profiter de cette hausse des prix des carburants pour semer des troubles dans le pays ». Or, « quiconque arrivera au pouvoir ne pourra rien faire pour baisser ces prix parce que la hausse résulte de la conjoncture internationale », soutient-il. La flambée des prix à la pompe est « incontournable et la solution n’est pas politique » martèle Jean Nirina Rafanomezantsoa. Il appelle, en effet, « à faire taire toutes ambitions personnelles et toutes formes d’égoïsme mais, plutôt, à servir les intérêts communs ».
Recueillis par Dominique R.