
Un sujet assez intéressant que propose le Musée de la Photographie d’Anjohy, le 26 juillet, autour du thème « Les Roambinifololahy : les premières élites », un café histoire présenté par Rintsamahefa Rabemanantsoa. Ce dernier reviendra donc sur la période de règne du roi Radama I. Il se focalisera surtout sur la création de la première mission de la London Missionary Society qui s’est « installée à Madagascar dès 1818 à Toamasina ». A partir de là, naquit le Central College d’Ambodinandohalo « où étudiaient les Roambinifololahy ou les douze garçons ». Avec une vision coloniale, il est sans doute plus aisé de dire qu’il s’agissait par ricochet d’une forme d’évangélisation.
Mais d’autres recherches émettent l’hypothèse que dans le traité de 1817, entre le Gouvernement britannique et le roi Radama, c’était surtout l’arrêt de l’esclavagisme dont il était question. Par ailleurs, Radama I aurait exigé, entre autres, en contrepartie que les malgaches reçoivent l’enseignement, mais que la Bible soit laissée quelque peu de côté. D’ailleurs, l’enseignement aurait été obligatoire dans l’ensemble du royaume à son époque. L’évangélisation a été surtout un phénomène colonial français, avec la politique du diviser pour mieux régner, des Saintes Ecritures et du fusil. D’autant que les anglais ont délaissé toute tentative d’annexion de Madagascar.
Maminirina Rado