Pourtant, l’hôpital accueille des milliers de patients par mois, issus de presque tout le pays, en raison de l’efficacité des soins qu’il fournit.
L’un des anciens Premiers ministres de l’actuel régime, a déjà demandé la fermeture du centre hospitalier de référence de Mahitsy, en raison de sa vétusté. La détérioration des infrastructures d’accueil de cet hôpital public est vraiment à déplacer. La plupart des lits pour les malades ne comportent plus de matelas. Or, l’hôpital a une capacité d’accueil assez énorme, malgré son éloignement du centre ville. Il peut accueillir jusqu’à 120 malades, selon le Dr Abel Ranaivoson, responsable de l’établissement. Si une chambre contient huit lits, seuls deux d’entre eux environ sont munis de matelas, a-t-on confié, sans parler de l’état de la plupart de ces lits. D’après les explications, les derniers travaux de réhabilitation effectués dans ce centre hospitalier date depuis des lustres. Toutefois, faut-il oublier que malgré son état délabré, l’hôpital accueille de temps en temps les victimes d’accident de la circulation issues de la RN4 en général, tout en leur fournissant davantage les premiers soins dont ils ont besoin dans la mesure du possible?
40 matelas. Face à tous ces problèmes, le Rotary Club Antananarivo Tsimbaroa a apporté sa part de contribution pour la réhabilitation de cet hôpital, en fournissant 40 matelas et des couvertures. La remise de ces équipements a eu lieu samedi dernier. Cette action du club entre dans le cadre de ses activités relatives à la promotion de la santé de la population. Puis, le choix de l’hôpital de Mahitsy est justifié par l’existence au sein de l’établissement, de l’un des membres du club, notamment le député Luc Ratsimbazafy.
250 opérations par mois. «75% des patients accueillis dans cet établissement sont issus des quatre coins de l’île. C’est seulement les 25% restants qui proviennent du district d’Ambohidratrimo», explique le Dr Abel Ranaivoson. Créé en 1898, l’hôpital a débuté les collaborations avec les médecins chinois depuis 1976. A l’heure actuelle, 25 médecins composés de sept chinois y travaillent, dont huit chirurgiens. Parmi leurs spécialités figurent donc les interventions chirurgicales, ainsi que l’acupuncture (une technique de soins chinois qui consiste à planter des aiguilles dorées dans certaines parties sensibles du corps des patients). «Les médecins de ce service de santé effectuent en moyenne 250 interventions chirurgicales par mois», témoigne le Dr Abel R. Outre la vétusté des infrastructures, l’hôpital est également confronté aux problèmes du manque de personnel, surtout en matière d’aides-soignants, ainsi qu’au vieillissement du réseau de distribution d’eau potable. Et surtout, l’établissement ne dispose d’aucune ambulance.
Arnaud R.