Ikalamavony peine à se relever des dégâts occasionnés par le passage du cyclone Ava. Le district est totalement enclavé, puisque le cataclysme naturel a provoqué la coupure de la route le reliant à Fianarantsoa qui approvisionne Ikalamavony en produits de première nécessité. «Les prix flambent car l’offre n’arrive pas à suivre la demande », déplore un originaire de la localité. Et de rapporter qu’il faut une journée entière pour parcourir les 95 km reliant Ikalamavony et Fianarantsoa. Avec un transbordement obligé au niveau du pont d’Andranombovo qui a été endommagé par Ava. La galère ne s’arrête pas là, car les usagers de cette route doivent encore faire 21 km à pied. Du …coût, les frais de transport augmentent. Pour ce trajet de moins de 100 km, le tarif est de 40.000 ariary par passager. Sans compter les bagages qui doivent être transportés à dos d’homme pour ce transbordement de 21 km, à raison de 15 000 à 20 000 ariary par personne.
« Jiro tsy mandeha, lalàna tapaka » pour parodier la chanson du groupe Rebika. En effet, depuis trois semaines, la ville d’Ikalamavony et ses périphéries sont dans le noir. Outre les dégâts causés par Ava sur les installations de la Jirama, la coupure de la route impacte sur l’approvisionnement en carburant. Face à tous ces problèmes, ç’Ava mal, très mal, pour la population d’Ikalamavony qui se sent abandonnée par les autorités. Qui plus est, avec la recrudescence de l’insécurité dans ce district déjà classé zone rouge. Des « dahalo » armés écument la campagne. La commune d’Ambatomainty en a fait récemment les frais. Le dimanche 28 janvier dernier, une horde de « dahalo » équipés de fusils d’assaut ont fait main basse sur 60 têtes de zébus. L’attaque s’est soldée par la mort des deux propriétaires des bœufs volés.
T.M.