Le business du sous-sol

En sourdine, loin du regard et des « fils d’actualité » du simple contribuable, c’est-à-dire le « crétin de base » pour une certaine classe d’affaires peu soucieuse de la transparence, le business du sous-sol malgache bouillonne actuellement. D’abord, le magazine « Africa Intelligence », qui a annoncé que « six entreprises sont autorisées à exporter de l’or » dont la « société de l’ancien sénateur Sylvain Rabetsaroana ». Sans citer les propriétaires des cinq autres, faisant penser à une diversion médiatique afin que l’opinion se focalise sur l’ancien candidat à la présidentielle de 2013 et oublie de trifouiller l’identité des cinq autres. Tandis que le secteur de l’or s’organise, la société japonaise nippone Sumitomo a annoncé une baisse de régime de sa production de nickel à Ambatovy d’avril 2023 à avril 2024. Ce qui, selon une information circulant sur les réseaux sociaux, l’amènerait à licencier, le conditionnel est de rigueur, à tout va actuellement. Pour Next Source Materials, les nouvelles sont bonnes puisque sa mine de graphite de Molo dans le sud de Madagascar va prochainement être productive. Les prévisions sont donc avancées pour le mois de juin. Selon cette entreprise canadienne, sa prévision de production est de 17 000 tonnes nominales par an. En attendant, la Grande Île croupit dans les méandres du classement des pays les plus pauvres du monde.
Rats nourrissants

Pour apparaitre sur les écrans et sur Facebook, donnant une image héroïque du « chevalier sur son cheval blanc », les soi-disant entités défenseuses des consommateurs sont les premiers, laissant pourtant passer l’essentiel, surtout en matière de restauration comme ce qui a été signalé à Avaratra Antanimora dans la capitale. Un ou une internaute a remarqué un rat dans la vitrine d’un commerce de soupe et de « composé », il a réussi à prendre une photo de la scène. Un rat bien installé sur une sorte de plat à gratiner où se trouvent des œufs durs et des pâtes. Il s’agit, ici d’une question de santé publique, puisque cette bestiole peut transmettre des maladies mortelles dont la peste, sachant qu’elle vit dans les égouts et les canalisations d’eaux usées, trimballant des puces toutes aussi voraces qu’elle. La planète Facebook nationale a partagé la publication, poussant à poser des questions sur la surveillance de l’hygiène de ces gargotes en tout genre que l’on compte par trentaine, voire plus dans un quartier. C’est une image de la notion actuelle de responsabilité à Madagascar, « laisser le petit peuple là où il est, dans sa crasse » tant qu’il paie les taxes tout va bien. Quel ministère, quel organisme, quelle association, etc. devraient s’occuper de contrôler constamment ces activités ? En attendant, les rats dansent.
q/fj/midi/13/ils1
Maminirina Rado