Trafic humain croate à Madagascar
Durant la première semaine de ce mois de mai, un Allemand âgé de 56 ans a comparu devant un tribunal sud-africain pour trafic d’être humain. Il risque une lourde peine en emmenant avec lui deux femmes malgaches munies de faux passeports italiens. L’affaire fait grand bruit en Europe sur les réseaux sociaux et à travers les médias en ligne. Le trio allait se diriger vers la Croatie, plateforme européenne de trafic d’être humain à des fins sexuelles. Le point de départ a été Madagascar, puis un passage par l’Afrique du Sud et enfin la destination finale. Joachim Will, l’incriminé, venu du pays de la choucroute, a réussi à appâter les deux victimes à travers des sites de rencontre. Incrédules et sûrement à la recherche du « rêve euro occidental », elles allaient finir dans des bordels, droguées et réduites en esclaves sexuelles. Parfois, la mort ou la disparition attendent les femmes bernées dans ce circuit ultra mafieux dès qu’elles deviennent inutiles. Une organisation criminelle dont les tentacules commencent à se tourner vers les pays d’Afrique, maintenant Madagascar. Ce qui fait redouter ces sites de rencontres et « page dating » sur Facebook sur lesquels les femmes malgaches s’affolent dès qu’il s’agit d’un Blanc à la recherche d’exotisme charnel. Les trafiquants ont compris l’efficacité de ces outils avec des profils de membres féminins vérifiables et prêtes à tout. L’extrême pauvreté décuple la vulnérabilité sociale, la logique même.
Maminirina Rado
