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vendredi, juin 20, 2025
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Immersion dans la démarche RSE

La démarche RSE est souvent mal comprise que ce soit par les entreprises ou les organisations de la société civile, comme englobant les actions de lutte pour la sauvegarde de l’environnement.

La Responsabilité sociétale d’Entreprise se définit comme une approche volontaire par laquelle une entreprise intègre les démarches du développement durable dans sa manière de gouverner. Elle (l’entreprise) va dans ce cas, devoir considérer les aspects environnementaux – minimiser les impacts négatifs, améliorer l’environnement dans lequel elle évolue. Comme la RSE possède également un dimension sociale ; dans l’axe du développement durable, l’entreprise devra considérer les attentes et les besoins de ses parties prenantes : les partenaires et les employés. Pour ces derniers, la démarche RSE représente pour l’entreprise, la mise en place d’un environnement favorable au développement et à l’épanouissement de ses collaborateurs et de sa communauté d’implantation. La démarche RSE se définit également pour l’approche sociale des entreprises, la mise en place de conditions de travail favorables aux employés qui associent le salaire décent, à un système de promotion interne, ou autres meilleurs traitement qui font que les employés aient envie de rester et d’évoluer.

Le salon de la RSE en était sa troisième édition cette année.

Appropriation disparate de la démarche en Afrique subsaharienne. Si on compare l’Afrique subsaharienne avec Madagascar, il n’y a pas vraiment une grande différence entre les pays. Par ailleurs, la situation de l’appropriation de la démarche RSE dépend du système économique et politique du pays. Ce qui signifie que dans un pays développé en termes d’infrastructures et qui a des partenariats plus avancés avec des investisseurs et des nations développées, la démarche RSE évolue plus rapidement. Par contre, pour les pays dont les investissements publics sont plus faibles, voire plus défaillants, la démarche RSE est en retard. Cela, parce qu’il n’y a pas de politique nationale ni de cadre légal. Il y a également la problématique liée à l’incompréhension du concept même de RSE par les entreprises. Ce qu’Ulrichia Rabefitiavana, fondateur du cabinet Ur-CSR Consulting spécialisé en RSE et développement durable déplore. «Je trouve dommage que les dirigeants d’entreprise ne comprennent pas vraiment l’intérêt d’initier une démarche RSE alors qu’elle joue en leur faveur, au développement de leurs activités, ou encore au développement de leurs entreprises» s’est-elle exprimée. Propos qui rejoignent le fait qu’étant donné que la raison d’être est la création de profit, «se lancer dans la démarche RSE devrait lui permettre d’améliorer sa compétitivité».

La responsabilité sociétale de l’entreprise engage la responsabilité de tout un chacun , étant donné que chacun y trouve son lot de bienfaits.

Situation à Madagascar. Depuis les trois ou quatre années qu’on a lancé le salon de la RSE, on a constaté que l’adoption de la démarche dépend des secteurs d’activités de l’entreprise. Les entreprises qui sont tournées vers l’exportation vers les marchés européens, ou, vers les marchés qui ont des exigences spécifiques en terme de pratique d’affaire responsable, ou de commerce équitable, ou de mise en pratique de la RSE sont contraints d’adopter la démarche. Elles sont obligées de mettre en œuvre la démarche RSE, pour ne pas perdre les marchés et pour établir et pérenniser des partenariats.

Il y a des entreprises qui ont un fort impact sociétal dont les activités ont des impacts négatifs sur l’environnement ou le territoire ou en terme sociale. Les entreprises des secteurs extractives, l’agro-industrie, les secteurs de la pêche, ou encore les entreprises d’exploitation forestières. Ces entreprises sont également obligées parce qu’il y a le décret Mecie qui a été mis en place depuis plus de vingt ans à Madagascar ; et qui oblige certain types d’investissements à adhérer aux critères de développement durable dans la mise en place de leur opération. Ces entreprises sont obligées d’adopter une démarche responsable parce qu’elles ont besoin d’avoir une bonne image en vue d’améliorer les relations avec les parties prenantes avec qui, elles travaillent que ce soit à l’intérieur de leur zone d’intervention ou en dehors.

Il y a les entreprises qui ne sont pas tournées vers l’export, qui n’ont pas d’impact majeur sur l’environnement ou la société, mais qui veulent se démarquer de la concurrence ou avoir une certaine visibilité en tant qu’entreprise responsable.

Puis, il y a des entreprises qui l’adoptent de façon volontaire parce que c’est la vision des dirigeants. Ulrichia Rabefitiavana, fondatrice du cabinet Ur-CSR Consulting d’expliquer qu’entre «ceux qui le font et ceux qui ne le font pas, il y a les entreprises qui adoptent la démarche sans qu’elles n’en soient conscientes. Une approche qui se traduit par de meilleures conditions de travail des employés, la mise en place de normes de santé et sécurité au travail, ou encore la manière de communiquer avec les parties prenantes». Avant de noter que «ces entreprises vivent déjà au quotidien la démarche RSE et ce qui est bien c’est que cela paraît naturel pour les dirigeants». Pourquoi adopter une telle démarche?

La démarche RSE n’intéresse pas trop les entreprises malgaches.

Adopter un tel principe devrait, selon les dires d’Ulrichia Rabefitiavana, fondateur du cabinet d’expertise Ur-CSR Consulting, permettre à une entreprise de gagner en terme de notoriété, une bonne réputation. En adoptant la démarche responsable, une entreprise donnée pourrait également gagner en compétitivité, ou encore d’attirer une main-d’œuvre qualifiée. Les impacts d’un tel procédé devraient également toucher les communautés locales en leur évitant autant que possible de subir des retombées négatives. Ulrichia Rabefitiavana qui est également l’initiatrice du salon de la RSE et du Développement durable, à noter que l’organisation dudit salon a été prise dans le but de, non seulement, encourager les parties prenantes à agir dans le sens de la démarche, mais également de les pousser à l’action. «L’objectif est de promouvoir, la démarche responsable, mais surtout de faire en sorte que tout le monde agisse dans ce sens afin de limiter les dégâts subis par les communautés locales. Les richesses que détient le pays – énergétiques, humaines, minières, ou encore environnementales – pourraient, en effet, devenir sources de problèmes, si l’on ne les exploite pas convenablement. L’initation à la démarche responsable des secteurs à forts impacts sociétales représente un moyen pertinent d’y arriver.

Dossier réalisé par José Belalahy

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