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dimanche, avril 28, 2024
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Industrie : Un secteur sous-estimé, selon l’AIDM  

Les économistes et les représentants du secteur privé plaident pour la priorisation du secteur industriel à Madagascar.

L’industrialisation reste à un faible niveau, malgré une croissance de 8,9% en 2017 et de 6,7% en 2018, selon les prévisions. L’Etat a une grande responsabilité dans ce domaine, selon l’Alliance pour l’Industrialisation Durable de Madagascar (AIDM).

La production industrielle ne représente que 15% du Produit intérieur brut (PIB), pour Madagascar. Même si les organisations du secteur privé, à l’exemple du SIM (Syndicat des industries de Madagascar) ont soutenu la forte potentialité de ce secteur d’activité, pour soutenir la croissance économique, l’environnement des affaires n’est toujours pas favorable à la création d’entreprises industrielles. C’est ce qu’a indiqué le CREM (Cercle de Réflexion des Economistes de Madagascar), dans son mémorandum résumant les résolutions du Forum Economique National organisé avec l’AIDM en mars dernier. « Parmi les entreprises nouvellement créées, seulement 3,7 % opèrent dans le secteur industriel. La faiblesse dans ce secteur est affichée par certains indicateurs du marché, dont le manque de dynamisme de la demande intérieure, et la faiblesse de l’exportation manufacturière estimée à 26,47USD par tête », a noté l’organisation dans son rapport.

Levier de décollage. Au fur et à mesure qu’un pays se développe, la part de l’agriculture dans la production nationale diminue. Ensuite, si le développement progresse, la part de l’industrie va également diminuer, laissant la place au secteur des services. C’est un processus habituel, vérifié par les expériences de tous les pays qui ont réussi leur développement, selon le PCA du CREM, Rado Ratobisaona. « L’industrialisation constitue une des conditions du décollage économique. L’Europe puis d’autres pays comme les États-Unis et le Japon ont construit leurs propres modèles d’industrialisation et connaissent une immense croissance économique jusqu’à nos jours. Ce phénomène fondé sur les révolutions industrielles importantes a entraîné la transformation structurelle de leurs sociétés depuis le début du XIXe siècle. Le dynamisme de l’industrialisation peut expliquer les différences des vitesses de croissance entre les économies », a-t-il soutenu.  A Madagascar, malgré ses difficultés actuelles, les industriels occupent une place non négligeable dans l’économie nationale. Le SIM, par exemple, a contribué à près de 25% des recettes fiscales de l’Etat, soit près de 916 milliards Ariary, et a offert 50 882 emplois sur le marché de travail en 2016. D’ailleurs, les industriels ne sont pas les seules victimes du mauvais climat des affaires. Chez les salariés, environ 96 % ont un revenu en- dessous de 5USD par jour.

Sous-estimé. L’industrie malgache a toujours été considérée comme un secteur transversal. « L’Etat n’assure pas son rôle très important dans le secteur industriel. Seulement 13 % de son investissement est consacré à l’industrie et seulement 0,7 % du budget de l’Etat est alloué au Ministère de tutelle. Un manque de volonté politique est observé. Faut-il noter que la récente Alliance pour l’industrialisation émane des initiatives des entités privées et de quelques organisations de la société civile dont le CREM, le SIM, le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy, le SSM (Solidarité Syndicale de Madagascar), et le CTM (Conférence des travailleurs de Madagascar) », a indiqué le PCA du CREM. Les représentants de ces organisations ont d’ailleurs lancé un appel aux dirigeants, pour accorder plus d’importance au secteur de l’industrie « malagasy ».

Antsa R.

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