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vendredi, avril 19, 2024
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Inemployabilité : Madagascar court à une catastrophe humaine

Les problématiques de l’emploi persistent à Madagascar.

L’employabilité est toujours un défi majeur à Madagascar. La majorité des jeunes diplômés veulent intégrer la fonction publique. Les autres trouvent refuge dans les sociétés offshores telles que les call-centers.

Du haut de ses 25 ans, Feno est un jeune diplômé à la recherche d’emploi. Comme Feno, des milliers de jeunes multiplient les dépôts de dossier de candidature à des postes tout en effectuant sans cesse leur recherche d’emploi pour enfin trouver refuge dans une entreprise de la Capitale. Et ce ne sont pas les offres d’emplois qui manquent d’après Natacha Herisoalalao Letourneau, Secrétaire général du FIVMPAMA ou Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy. « Les jeunes ne sont pas employables. Cela se traduit par un fait. Beaucoup de jeunes sortent diplômés des universités, mais ils ne connaissent rien du monde du travail… », explique la SG du FIVMPAMA. Avant d’ajouter « pourtant, le fait que ces jeunes disposent de diplômes fait qu’ils demandent tout de suite la légitimité de prétendre à des salaires élevés, sans avoir l’approche de l’expérience ».

Aux antipodes

Pour Natacha Herisoalalao Letourneau, « il y a un grand déphasage entre la réalité du monde de l’enseignement et celle des entreprises ». Ce, dans la mesure où la première met en avant l’approche par la connaissance tandis que la seconde privilégie,,,,, quant à elle, celle par la compétence. Profitant de l’occasion, la Secrétaire générale du FIVMPAMA interpelle sur l’importance de faire de l’approche par compétence, « une réalité indispensable dans toutes les formations ». Ce qui se traduirait par la formation en alternance préconisée par le secteur privé un peu partout dans le monde, et plus particulièrement à Madagascar. Cette approche permet « une dualité entre le monde de l’enseignement supérieur et celui des entreprises » si l’on s’en tient toujours aux propos de Natacha Herisoalalao Letourneau. Outre la question d’inemployabilité des jeunes, le secteur privé invite toutes les parties prenantes à considérer la question de « basse éducation ». L’on assiste actuellement à un phénomène important de décrochage scolaire parce que « les enfants ne mangent pas quand ils arrivent à l’école ».

Proche

Les projections sur la population malgache en 2030 constituent un défi majeur qui attendent aussi bien l’État malgache que le secteur privé. Madagascar se trouverait confronté à une catastrophe humaine à cet horizon, car d’ici là, le pays sera composé à 60% de jeunes de moins de 25 ans dont 18% seulement atteindront les études supérieures. Sur ces 18%, une grande moitié deviendra des fonctionnaires, tandis que l’autre moitié ira à l’étranger. Ceux qui resteront seront donc peu compétitifs et ne pourront pas satisfaire les offres par rapport à la demande. À bien des égards, la situation décrite et prévue pour 2030 fait penser à celle qui prévaut actuellement dans le pays.

José Belalahy

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