Les participants à ce concours présenteront au jury des solutions numériques contre les risques informatiques qui existent dans le pays.
Le fonds francophone pour l’innovation numérique de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) organise en partenariat de l’ONG Habaka et le CIDST (Centre d’Information et de Documentation Scientifique et Technique), un concours de hackaton sur la cybersécurité ou #RiSk[Solutions]. L’ouverture de ce concours a eu lieu hier et cela se terminera le 30 octobre 2016 dans les locaux du CIDST. Sur les 160 inscrits, les organisateurs ont sélectionné 50 jeunes répartis en équipes de deux à cinq personnes pour pouvoir y participer. Et un grand prix d’une valeur totale de 20 000 Euros sera ainsi à départager entre les trois heureux gagnants de ce concours ce dimanche prochain.
Accompagnés. Le lauréat aura une somme de 10 000 Euros. Le 2e gagnant obtiendra un prix de 6 000 Euros tandis qu’une somme de 4 000 Euros sera remise au 3e gagnant. En plus, ces gagnants auront l’avantage d’être accompagnés pour valoriser et développer leurs solutions numériques. Le directeur exécutif de l’ONG Habaka, Marius Andriamparany a précisé qu’ils bénéficieront d’un prêt accélération d’entreprise en Belgique en novembre. « Puis, ils seront accompagnés de janvier à décembre 2017 afin de créer une startup ou une entreprise à fort potentiel », a-t-il enchaîné.
Risques informatiques. Notons que ce Hackaton est un marathon d’innovation qui consiste pour les participants à créer des solutions numériques innovantes sur une durée limitée, de jour comme de nuit, et ce, pour Madagascar et l’espace francophone. Pour le cas de la cybersécurité, il s’agit d’élaborer des solutions contre les risques informatiques prioritaires selon les politiques publiques du pays. Raison pour laquelle, des responsables au niveau des secteurs comme l’Armée, la gendarmerie et l’éducation ainsi que du secteur privé leur ont exposé leurs problématiques afin qu’ils puissent s’inspirer de leurs besoins pour créer des solutions à présenter au jury.
Très vulnérable. Dans la foulée, ces participants bénéficient d’une formation sur les scripts et des kits informatiques et d’un mentorat effectué par six experts malagasy. Ceux-ci sont notamment issus des universités d’Antananarivo et de Fianarantsoa, du Réseau national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (iRENALA), de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), de l’Armée malagasy et du monde des entreprises. De son côté, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Monique Rasoazananera a rappelé l’importance de l’adoption de la loi sur la cybercriminalité étant donné que le pays est très vulnérable aux cybers attaques tels que le terrorisme servi par le numérique, les vols de données personnelles et d’entreprises et le piratage de sites web. Il faut savoir que Madagascar est le 4e pays à accueillir ce concours de Hackaton sur la cybersécurité après la Côte d’Ivoire, la Tunisie et le Vietnam. Et en décembre prochain, ce sera le tour de Maurice.
Navalona R.
