L’appui du gouvernement japonais en faveur du Sud de Madagascar devrait toucher les districts d’Amboasary et d’Ambovombe et se manifeste par une aide alimentaire.
Énième contribution et réaffirmation de l’engagement du gouvernement japonais dans l’assistance humanitaire en faveur du Sud de Madagascar. C’est ce qu’on peut tirer de la signature d’une convention entre le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le gouvernement japonais, hier. La contribution du Japon au PAM devrait ainsi permettre de soutenir « près de 39 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë dans ces deux districts touchés de façon sévère par la sécheresse dans le grand Sud de la Grande île ». Profitant de l’occasion, Hihuchi Yoshihiro, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon à Madagascar et aux Comores souligne que « l’année dernière, le gouvernement du Japon a fourni une aide alimentaire d’urgence de 3 millions USD en réponse à « l’appel Éclair » conjointement lancé par le gouvernement de Madagascar et le système des Nations Unies. Il a aidé, via le PAM, une moyenne de plus de 70 000 bénéficiaires atteints chaque mois grâce à un panier alimentaire en nature composé de riz, de pois divisés et d’huile végétale. Le Japon continue d’aider le PAM cette année à l’aide de ce projet avec environ 1,6 million de dollars américains ».
Besoins. La contribution arrive à point nommé étant donné la situation d’insécurité alimentaire prévalant dans cette partie du pays. « 1,9 million de personnes dans le Sud de Madagascar risquent de se trouver dans une situation d’insécurité alimentaire aiguë entre novembre 2022 et avril 2023 », si l’on s’en tient au dernier rapport IPC ou Cadre intégré de la classification de la sécurité alimentaire publié récemment. La signature de la convention a également permis de savoir que « le PAM a besoin de 66 millions USD pour la prochaine période de soudure ». Ce qui devrait permettre de fournir « une assistance alimentaire à environ 1 million de personnes et continuer, en parallèle, de mobiliser des ressources pour sauvegarder les moyens de subsistance sur le long terme ». Et ce, même si « comparée à l’année dernière à la même période, la situation s’est améliorée car il n’y a plus de district touché par une situation avoisinant la famine dans le Sud de Madagascar », a déclaré Pasqualina Di Sirio, représentante du PAM à Madagascar. Cette dernière interpelle toutefois sur le fait que « les gens demeurent très vulnérables », d’où le besoin d’assistance et d’appui de la part des donateurs tels que le gouvernement japonais.
Recueillis par José Belalahy