Les interpellations répétées de la presse aux autorités sur la situation dramatique de la population ont bien évidemment fait réagir nos dirigeants. Certains diront que c’est la moindre des choses. Mais en affirmant que la lutte contre l’insécurité sera une priorité et qu’un budget spécial y sera affecté, ils sont conscients qu’il y a péril en la demeure. Attendons donc les résultats de cette politique sur le terrain.
Insécurité : après les paroles, place aux actes
Le chef de l’Etat, lui-même, alors qu’il n’a pas à intervenir directement dans le débat, a lors d’un de ses déplacements dit que les actes de banditisme ne seraient plus tolérés et que d’importants moyens seraient mobilisés pour y mettre fin. Le Premier ministre, lors de son passage devant les sénateurs, hier, a réaffirmé sa volonté de répondre aux préoccupations des citoyens dans ce domaine. Pour ce faire, il a annoncé que les moyens financiers nécessaires seront mis à la disposition des responsables des forces de l’ordre. Dans cette optique, il sera procédé à une ponction du budget de certains ministères. Le chef du gouvernement a également parlé de la réactivation des comités de vigilance populaire et de leur collaboration avec les services de police. Nos dirigeants ont donc pris la mesure des inquiétudes de la population et veulent montrer qu’ils ne l’abandonneront pas à son sort, comme nous l’avons titré dans notre édition de ce jour. Aujourd’hui, on a pu remarquer une présence plus importante des éléments des forces de l’ordre dans les rues. Ces derniers n’ont pas fait que régler la circulation, leur présence étant dissuasive. Nous verrons si les patrouilles seront multipliées à la nuit tombée pour empêcher ces agressions dans les différents quartiers de la capitale. Les autorités ont donné des assurances et les citoyens en ont pris acte. Ils attendent des résultats.
Patrice RABE