
Depuis la réouverture des frontières, la liste des personnes faisant l’objet de mesure d’IST est constamment mise à jour.
Couleurs politiques. Depuis le mois de janvier 2022 jusqu’à ce jour, 129 personnes sont frappées d’IST dont 113 sont des Malgaches ou de nationalité malagasy comme les « Karana » accusés de complicité dans la tentative d’évasion d’Eddy bois de rose pour certains et de trafic d’or pour d’autres. Des membres de la classe politique figurent également dans la « short list » ou liste noire. C’est bonnet blanc, blanc bonnet puisque ce sont des ceci ou des cela en col blanc. En tout cas, ils sont issus de différentes couleurs politiques.
16 étrangers. Parmi les IST, il y a également des personnes appartenant au monde des… affaires. Au propre comme au figuré. 16 d’entre eux sont des étrangers. À raison de 7 Chinois, 2 Indiens, 1 Zimbabwéen, 1 Sri Lankais, 1 Tunisien, 1 Comorien, 1 Mauricien, 1 Belge, 1 Français. La dernière IST à l’encontre d’un ressortissant étranger remonte au 22 septembre 2022. Les IST ont été prises sur décision du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, à la demande des autorités judiciaires comme le ministère public à travers le Procureur général de la Cour d’Appel, le Pôle Anti-Corruption (PAC) et le Bianco. La levée d’une d’IST n’est pas automatique. C’est la personne concernée qui doit demander sa mainlevée lorsque la mesure n’est plus justifiée.
Personae non gratae. À part les IST dont la liste est signifiée à la Police de l’Air et des Frontières, il y a aussi des Interdictions d’Entrée (IE) sur le territoire malgache concernant 5 personnes de différentes nationalités étrangères : chinoise, allemande, mauricienne et française. Ce sont des personae non gratae à Madagascar où la mesure ne peut s’appliquer aux nationaux, conformément à l’article 12 alinéa 1er de la Constitution qui dispose expressément que « Tout ressortissant malagasy a le droit de quitter librement le territoire national et d’y rentrer dans les conditions fixées par la loi ».
R.O