« Préparer les jeunes à l’avenir du travail ». C’est le thème du dialogue politique sur l’éducation secondaire en Afrique, qui s’est tenu à Johannesburg, Afrique du Sud, la semaine dernière. Les organisateurs de l’événement, entre autres, la BAD (Banque africaine de développement) et la fondation Mastercard, ont soutenu la nécessité de réformer l’enseignement secondaire, en vue d’améliorer les conditions de la fonction enseignante, la qualité de l’enseignement et la fourniture de compétences, en phase avec le XXIe siècle, en s’appuyant sur l’innovation et les technologies de l’information et de la communication. En effet, à Madagascar, comme dans de nombreux pays africains, l’enseignement figure parmi les secteurs les plus délaissés par l’Etat, alors qu’il présente la plus déterminante pour un développement socioéconomique à long terme. Selon les participants au dialogue à Johannesburg, il faut développer et transformer les systèmes éducatifs de l’enseignement secondaire, afin de mieux préparer la jeunesse africaine à un environnement de travail en mutation.
Avenir. « Le dividende démographique de l’Afrique ne peut être obtenu que par notre investissement dans la ressource la plus rentable du continent : les jeunes. L’enseignement secondaire responsabilise les jeunes à un moment où ils ont plus d’espoir, plus expérimentés et plus flexibles dans leurs vies, et nous devrions accueillir cette étape de la vie comme un moyen de donner aux jeunes les moyens de prendre en charge leur vie et notre avenir collectif », a soutenu le président Cyril, président de la République sud-africaine, présent à la rencontre. De son coté, la Fondation Mastercard a présenté un rapport titré : « L’enseignement secondaire en Afrique : préparer les jeunes à l’avenir du travail ». Ce rapport, qui devrait être publié en début 2020, met l’accent sur le rôle de l’enseignement secondaire comme moyen de renforcement des compétences et connaissances des jeunes et fournir ainsi l’expertise nécessaire pour réussir dans un marché du travail dynamique et mondialisé. Par ailleurs, les participants à la rencontre ont également noté que les compétences professionnelles permettent aux jeunes d’accroître leur capacité d’adaptation et de résilience. Selon eux, il faut des mécanismes de financement novateurs pour la durabilité.
Antsa R.