
Dans un arrêté en date du 06 mars 2018, le ministère auprès de la Présidence chargé des Mines et du Pétrole avait déclaré zone réservée la zone se situant dans le District de Maevatanàna, Région Betsiboka, avec la liste des carrés miniers définis par leurs coordonnées.
Pendant la durée de validité de cette classification en zone réservée, aucun octroi d’autorisation ou de droit minier ne peut y être accepté. Selon l’article 2 dudit arrêté ministériel, « la classification permettra aux services chargés de l’encadrement, la formation et l’information des petits exploitants miniers installés dans la zone, d’informer sur les procédures à suivre pour obtenir et maintenir des droits miniers ainsi que sur les techniques fondamentales de recherche et d’exploitation des substances minières ». L’article 3 d’ajouter que « l’Assistance technique et l’encadrement des petits exploitants miniers seront assurés par le Service de l’Assistance des Mines Artisanales (SAMA) au sein de la Direction de la Gestion des Activités Minières ». D’après l’article 4, « la durée de classification de cette zone en zone réservée est de six (06) mois à partir de la date de promulgation du présent arrêté ». C’est-à-dire jusqu’au 06 septembre 2018.
Convention. Les groupements des petits exploitants miniers et l’Administration minière ont signé une convention qui fixe les conditions de coopération entre les deux parties pour la mise en œuvre de la délimitation des zones d’encadrement, de l’Assistance technique et du suivi des activités minières. D’après l’article 2 de ladite convention, cette dernière « a pour objet d’assister les opérations minières des groupements et de partager les expériences des deux parties prenantes. La collaboration se base sur les engagements effectués entre les deux parties et la concertation permettant un enrichissement mutuel de chaque entité ».
Manœuvre. Le SAMA, en collaboration avec le BCMM, la Direction régionale et/ou interrégionale, assure la délimitation des zones proprement dites, l’assistance et l’encadrement technique des petits exploitants, les formations nécessaires, le suivi et le contrôle de leurs activités (environnement, production, engins utilisés, action sociale…). « J’ai été surpris de voir qu’une société chinoise ait signé la convention au titre des groupements », déclare Isaac Mamonjisoa. En tant que politicien très attaché à la région de Maevatanàna, il dénonce « pareille manœuvre qui se fait au détriment des véritables petits exploitants miniers et qui constitue une exploitation illicite d’une zone réservée contenant des ressources minières, notamment l’or ». Le président du FTSV de faire savoir, pièces à l’appui, que « les ressortissants chinois qui exploitent la zone ont des visas de touriste ». Et de montrer même leurs photos sur des engins qui ne cadrent pas avec le statut de petit exploitant minier.
R.O