Ah ces pluies incessantes, que d’inconvénients ! L’auteur n’a reçu de leçon de géographie que dans le primaire et accessoirement dans le secondaire. Cours de géographie considéré toujours comme mineur parce ne bénéficiant que d’un coefficient minimal aux examens officiels surtout au baccalauréat. Il y a appris que le relief de Madagascar est constitué grosso modo d’une épine dorsale montagneuse et de plaines plus ou moins larges sur les côtes.
Il y apprit aussi qu’il tombe trois mètres d’eau de pluie en moyenne à Madagascar. Ces derniers temps, il ne se passe pas de jour sans qu’il ne pleuve. Le « ressenti » de tout un chacun est négatif, pensant aux désagréments de la circulation et aux inondations dans les zones basses. La pensée vient vite à ces populations dans tout le pays qu’on doit protéger et donc les reloger provisoirement et tout le système style BNGRC est en branle. Il ne faut pas oublier que l’eau coule vers le bas et on ne peut le nier.
Donc, irrémédiablement, la pluie finit sur les côtes, c’est-à-dire en mer. Quand on vous dit qu’on jette le bébé, c’est parce que plus on avance depuis l’amont vers l’aval, le courant d’eau ou le débit devient croissant et on érode de plus en plus le sol. Ainsi faisant, le lœss, le limon etc.. est entraîné avec plus de force que l’élément nutritif du sol s’en va. Ce n’est pas pour autant que les terres en aval se fertilisent, les baiboho ne peuvent récupérer entièrement ces « richesses » et les zones de larges plaines comme le Sud-Ouest en sont privées. Alors comment gérer ces trombes d’eau pendant la saison de pluies au lieu de penser stoïquement que de toutes les façons la mer est là pour récupérer tout.
En Afrique du Sud, ils ont expérimenté, face à l’aridité du sol, de faire des excavations (des cavités) au sommet des collines pour en faire des retenues d’eaux de pluies (sans construire de coûteux barrages) et ce, à plusieurs échelles. Le bon sens nous induit la réponse, pourquoi pas ?
Il semble que malgré le bon nombre d’ingénieurs hydrologues que nous produisons, nous ne comprenions pas que l’eau coule du haut vers le bas et qu’il suffit d’entrecouper le ruissellement pour maîtriser sa gestion. Ainsi on évite de jeter le bébé (l’agriculture) et l’eau de son bain par la fenêtre. L’avis vient d’un simple quidam qui pense que bon sang ne saurait mentir.
M.Ranarivao
