Toutes les conditions sont réunies pour réduire la vulnérabilité des jeunes, en particulier les filles.
Les jeunes composent les 64 % de la population Malagasy. Une population jeune, mais majoritairement vulnérables, surtout en matière de santé de la reproduction. Malheureusement, l’éducation sexuelle demeure un sujet tabou dans le pays. Ce qui n’a fait que provoquer des conséquences néfastes sur la santé reproductive des jeunes. Ainsi, les dernières statistiques sur les jeunes montrent que les filles ou garçons commencent à faire le rapport sexuel dès l’âge de 14 ans. Par ailleurs, 32 % des adolescentes de 15 à 19 ans sont en état de grossesse ou ont déjà un enfant. Des jeunes inconscients, surtout dans les lieux où le tourisme bat son plein. Un changement radical de mentalité de la part des jeunes eux-mêmes ainsi que de leurs entourages est donc plus que nécessaire pour réparer tous ces maux, s’il n’est pas déjà trop tard. Ainsi, lors de la cérémonie d’ouverture de la célébration officielle de la Journée Internationale des Jeunes Filles (JIJF) hier à Manakara, Région Vatovavy Fitovinany, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Jean Anicet Andriamosarisoa d’insister sur le renforcement de la lutte contre la grossesse précoce et les maladies sexuellement transmissibles (MST). «Mais pour ce faire, il faut avant tout consolider les sensibilisations des jeunes et de leurs parents», dit-il. Cette célébration a vu la présence de tous les partenaires dudit ministère, dont le Représentant adjoint de l’Unfpa, Philippe Grandet.
Vina 2030. A cet effet, faut-il rappeler que ce département a déjà établi divers partenariats avec des entités spécialisées sur la prise en charge de la santé reproductive des jeunes, telles que le PSI Madagascar, et le Marie Stops Madagascar (MSM). Des coopérations dont le seul objectif est de renforcer la lutte contre la grossesse précoce, les MST, voire le VIH/Sida, ainsi que la vulgarisation du planning familial. Ce, à travers la mobilisation des jeunes pairs éducateurs au niveau des communautés, ainsi qu’auprès des maisons des jeunes. Pour cette année, le thème de la JIJF s’est porté sur «Le pouvoir d’une adolescente, Vision 2030 », dont la traduction libre est «Zazaviavy mahefa, Vina 2030». Et Manakara n’a pas été choisie par hasard pour l’accueil de cette célébration. «Les jeunes d’ici sont non seulement dynamiques, mais sont également très motivés en termes de développement. Ainsi, il serait triste de les voir comme victimes des conséquences néfastes de la grossesse précoce et les MST. C’est pourquoi il faut agir dès maintenant», conclut le ministre. Pour marquer la célébration, nombreuses activités sont conjointement organisées par le ministère de tutelle, l’Unfpa, et les autres partenaires, entre autres: la mise en place d’un cyber espace dans la maison des jeunes à Manakara, sensibilisation sur les droits des jeunes filles, mariage et grossesse précoce, conférence sur lifeskills SSRA VIH/IST/Sida, projection de films, etc.
Arnaud R.
