Les agents de la JIRAMA procèdent à la coupure de courant dès que les simples abonnés ne parviennent pas à régulariser leurs factures au-delà d’un délai fixé par cette société d’Etat produisant l’eau et l’électricité. Mais cette procédure n’est pas valable pour les gros clients de l’entreprise. « Ils sont pour l’heure au nombre de 2 000 y inclus l’administration et ses organismes rattachés. Depuis 2017 jusqu’à présent, leurs factures impayées s’élèvent à peu près 500 milliards Ar », a déballé Randrianarivelo Mario, le Secrétaire général de l’Intersyndical de la JIRAMA lors d’une conférence de presse la semaine dernière. « La majorité de ces gros clients qui sont principalement des entreprises opèrent à Antananarivo. Des lettres d’avertissement leur ont été envoyées mais c’est sans suite. Des agents de la JIRAMA procèdent ensuite à couper leurs courants mais il y a eu des interventions en haut lieu au sein de l’entreprise pour remettre en marche les compteurs de ces gros clients insolvables », a-t-il rajouté.
Mauvaise gouvernance. Face à cet état de fait, l’Intersyndical de la JIRAMA réclame la démission des dirigeants actuels de la société et leur équipe en raison de la mauvaise gouvernance de l’entreprise dont les employés n’en tiennent pas responsables. En outre, « ces dirigeants qui viennent de l’extérieur de la JIRAMA n’ont ni la réelle volonté ni la compétence de redresser la société, alors que le montant de ces factures impayées par les gros clients pourra bel et bien servir à le faire. C’est presque l’équivalent de la valeur des subventions allouées par l’Etat. L’ossature de cette équipe dirigeante est également composée d’anciens dirigeants .Et parlant de la lutte contre le délestage, nous prônons toujours la révision de la politique de production de la JIRAMA puisque près de 90% de la production d’énergie sont actuellement fournis par les sociétés privées. Cette activitié doit ainsi revenir à la société d’Etat », d’après toujours Randrianarivelo Mario, le Secrétaire général de l’Inter-syndical de la JIRAMA.
Navalona R.