
L’accès universel à l’eau et à l’électricité est possible à Madagascar, selon le nouveau DG de la Jirama, Aimé Olivier Jaomiary. Selon ses dires, la société n’aura plus besoin des subventions de l’Etat, d’ici trois ans.
« La Jirama n’a pas de problème technique lié au savoir-faire grâce à ses près de 6 000 employés compétents. Les difficultés de la société sont liées à la gouvernance ». C’est ce qu’a affirmé le nouveau Directeur général de la Jirama, lors de la passation de service qui s’est tenue hier, au siège de la Jirama à Ambohijatovo, entre lui et l’ancien administrateur délégué, Lanto Rasoloelison. Ce dernier n’a pas manqué de soutenir cette affirmation. « Il est vérifié qu’on peut très bien redresser cette société. Entre le 20 janvier et le 19 avril de cette année, nous avons pu réaliser une économie de 11 milliards d’Ariary. La prestation de serment des contrôleurs verbalisateurs et des releveurs est une très grande avancée accomplie dans le sens du redressement. Le Gouvernement a une confiance totale en le nouveau DG, qui a été sélectionné parmi 95 candidats », a assuré Lanto Rasoloelison, ministre de l’Eau, des Hydrocarbures et de l’Energie.
Approvisionnement. Selon le nouveau DG de la Jirama, la production d’eau et d’électricité devrait suffire pour assurer la demande des clients pour cette année, à condition que la sécheresse ne frappe pas à nouveau. « Nous nous engageons à soutenir les Malgaches pour la réalisation de leurs rêves, en assurant un accès à l’eau et à l’électricité. La satisfaction de ce besoin est la base du développement et nous devons viser un accès universel à ces services pour le pays », a-t-il annoncé dans son discours. « J’ai voyagé dans plusieurs pays et ai fait des comparaisons. Il est normal que des critiques et des insatisfactions soient exprimées par les usagers. Aujourd’hui, il faut regarder vers l’avenir. De grands changements se feront au sein de la Jirama. Ils concernent la priorisation de la satisfaction des consommateurs, le travail en harmonie, ainsi que la transparence et la dignité », a indiqué le DG Aimé Olivier Jaomiary.
Vérité des prix. La fixation des tarifs de la Jirama figure parmi les causes des difficultés financières de la société. D’après les informations annoncées hier, une révision progressive des tarifs sera mise en œuvre, afin d’améliorer les services et la finance de la Jirama. En parallèle, les efforts pour la réduction des coûts de production sont également entrepris, selon le DG de la société. « Les tarifs seront ajustés progressivement, en se basant sur la vérité des prix. Aujourd’hui, la Jirama perd encore le tiers de sa production, à cause de la défaillance des installations qui sont très vieilles. Outre l’amélioration de la gouvernance, nous allons également renouveler ces installations », a-t-il affirmé. En effet, pour réduire les pertes, lutter contre les vols et améliorer le recouvrement des factures, la Jirama prévoit de mettre en place, dans un premier temps, 8 500 compteurs intelligents. A terme, l’utilisation de ces compteurs sera généralisée.
Antsa R.