
Ils n’ont pas pu s’introduire dans l’enceinte de la Jirama à Soanierana, l’endroit prévu pour observer la grève après la fermeture du bureau à Ambohijatovo. Les forces de l’ordre de l’Emmo-Reg, à bord de trois véhicules tout-terrain et d’un camion militaire, ont bouclé l’entrée très tôt dans la matinée d’hier. La situation a vite dégénéré puisque les grévistes se sont dit privés de leur droit. Les représentants des deux protagonistes ont tant bien que mal essayé de trouver un terrain d’entente à travers une négociation. En vain. Il a fallu alors que les éléments de l’Emmo-Reg dispersent les employés grévistes de la Jirama avec leurs bombes lacrymogènes. La tension est montée d’un cran quant à la résolution de crise sur la Jirama. Les hommes en treillis ne semblent pas prêts à obtempérer, et cela en exécution de la note de service émanant de la Direction Génerale de la Jirama qui interdit toute manifestation et grève dans les enceintes de cette société d’Etat, et ce, jusqu’à nouvel ordre. En tenant compte de la note N° L/DG/15-313, les grèves ne seront permises qu’une fois l’enquête sur la pose du détonateur à Ambohijatovo close. De l’autre côté, les grévistes persistent et signent : « Nous avons respecté à la lettre les procédures pour observer une grève… les responsables de la Jirama Soanierana en sont déjà notifiés » a expliqué un meneur de la manifestation. Il continue dans la foulée que si l’interdiction à l’encontre des manifestants se prolonge, la riposte sera sévère, très sévère : « Nous allons fermer tous les bureaux dans toute l’île ». Les mêmes grévistes de dénoncer le non-respect du droit syndical comme stipulé, selon toujours eux, dans les articles 232 et 233 du Code du travail. Entre les agents grévistes et le régime, le courant semble ne plus passer et l’ambiance… survoltée.
D .R