
Les problèmes liés au « délestage », étaient au cœur des débats en Conseil du Gouvernement pendant près de 4 heures de temps, hier, au Palais de Mahazoarivo.
« Il a été souligné notamment qu’en 2016, le total des subventions versées à la JIRAMA s’élevait à 290 Milliards d’Ariary. Au titre de l’année 2017, l’Etat a prévu, une enveloppe de 250 milliards d’Ariary. Mais selon les informations et demandes émanant de la JIRAMA, pas moins de 750 Milliards d’Ariary seront nécessaires cette année. De même, 70 milliards d’Ariary devraient être débloqués dans l’immédiat pour limiter les problèmes de délestage actuels, liés au manque d’eau de pluie en cette période d’étiage. En vue du caractère capital et imprévisible de la situation, le Gouvernement a étudié la mise en œuvre d’une solution d’urgence qui sera examinée le mercredi 18 janvier en Conseil des Ministres ». C’est ce qui est indiqué dans le communiqué sur le Conseil de Gouvernement qui s’est tenu hier. En effet, la Jirama demande pour cette année 500 milliards d’Ariary de subvention supplémentaire pour une production suffisante d’électricité.
Inexpliqués. Sur les 70 milliards d’Ariary réclamés par la Jirama pour ce mois de janvier, une convention pour 34,5 milliards d’Ariary a déjà été signée par le ministre des Finances et du Budget. « Selon les démarches habituelles, cette somme ne sera payée qu’après 2 mois, mais la signature de convention permet déjà à la compagnie de livrer le carburant pour la Jirama », nous a indiqué une source auprès des parties concernées. D’après les requêtes de la Jirama, la signature de cette convention vise à lutter contre le délestage. Il s’agit donc d’un engagement. Or, tout comme durant l’année 2016, les coupures d’électricité persistent, même si les conventions sont signées pour la livraison de carburants, comme le sollicite la société d’Etat. Questionnée sur cette défaillance, une de nos sources a indiqué que plusieurs cas inexpliqués sont à éclaircir au niveau de la Jirama. Durant les sommets internationaux qui se sont tenus dans la Grande-île en 2016, les besoins de celle-ci ont considérablement augmenté, pour assurer un approvisionnement en électricité sans coupure. Pourquoi ces dépenses inexpliquées qui croissent davantage ? Pourquoi le délestage n’est-il pas encore résolu même si l’Etat répond aux besoins de subvention exprimés par la Jirama ? Pourquoi des coupures alors que les carburants nécessaires devraient être livrés dans les centraux de la Jirama dans les différentes régions, selon les différentes conventions signées jusqu’ici ? D’après les informations, la Direction Générale de l’Audit Interne (DGAI), auprès du ministère des Finances et du Budget, sera saisie par l’Etat pour auditer la Jirama, afin de trouver des réponses à ces questions.
Antsa R.