L’Inter-syndical de la Jirama a prévu d’entamer une grève générale à compter de lundi. Mais suite à sa rencontre avec le ministre de l’Energie, avant-hier, il a décidé de suspendre son mouvement. En effet, un compromis a été trouvé entre les deux parties. Cet Inter-syndical regroupe notamment le Syndicat Autonome des Travailleurs (SAT), le SEKRIMA et le SEMM. « Nos revendications ont été satisfaites à 90 %. Le ministre de tutelle a accordé le renouvellement de la concession de l’électricité par la Jirama sur 20 ans. Cela garantit la protection de la Jirama et des abonnés », a déclaré Rajaonah Willy Claretti, le président national de SEKRIMA lors d’une conférence de presse hier.
Transparence. Cet Inter-syndical attend ainsi la confirmation de cette décision au niveau du Conseil des Ministres la semaine prochaine. En outre, « le ministère de tutelle a accepté de réaliser un audit de tous les contrats conclus par la Jirama avec ses fournisseurs, y compris la société américaine Symbion Power, et ce, suite à la pression des syndicalistes depuis le début de cette année », a rajouté Haja Maminirina, le président national de SAT/Jirama. L’appel d’offres relatif au recrutement de consultants a été déjà lancé hier. « D’ici à 20 jours, ces consultants pourront commencer l’audit. Nous allons suivre de près l’audit et les résultats obtenus dans le dessein de réviser tous les contrats avec les fournisseurs. Et ce sera présenté au grand public pour une meilleure transparence », a-t-il enchaîné.
Délestage. Parlant de l’affaire Symbion Power, « le prix de 462 Ariary/kilowattheure proposé par cet opérateur est mieux comparé à ceux des autres fournisseurs privés, allant de 1 000 à 1 500 Ariary/kwh. En plus, on pourra étendre le réseau de distribution de Mandroseza vers d’autres zones non encore couvertes par la Jirama, une fois que les projets de construction de centrales hydro-électriques seront réalisés d’ici 3 à 5 ans », a soulevé le président national de SEKRIMA. Quant au délestage qui survient dans le pays, ces syndicalistes pointent du doigt les fournisseurs privés qui font une pression à l’Etat à cause des arriérés impayés.
Navalona R.