
La Journée internationale des droits des femmes a été célébrée le samedi 8 mars dernier. La célébration nationale a eu lieu à Mahajanga. Apparemment, l’ambiance était conviviale.
Comme chaque année, toutes les femmes qui n’ont pas pu venir fêter avec la Première Dame, ont organisé la leur dans leur localité.
En fait, le 8 mars, pour la plupart, est un jour pour rappeler aux hommes : « Nous sommes forts ». Cependant cette phrase quitte les lèvres à 23h59. Le lendemain, retour à la vie quotidienne. Pourtant, les droits auxquels elles aspirent tant doivent être revendiqués tous les jours. En effet, à Madagascar, bon nombre des prétendues féministes n’osent guère crever l’abcès. Il faut attendre l’année prochaine pour refaire le même discours. Par conséquent, la lutte est loin d’être finie. Ô combien de femmes sont victimes de diverses violences dans ce pays ? Il leur arrive de fuir leur foyer. De son côté, la société incrimine celles-ci d’une manière subjective… Mère célibataire, veuve, libre penseuse, athlète, la liste est longue. Tout cela est mal vu. En outre, la menstruation demeure un sujet gênant, bien que cette fonction physiologique soit naturelle.
Par-dessus tout, la Journée internationale des droits de la femme reste incomprise. C’est une occasion pour certaines de casser le rythme habituel, voire de s’adonner à une beuverie express.
Iss Heridiny
Partout dans le monde c’est la même hypocrisie qui se répète tous les années et on entend dire toujours les mêmes choses et assurer que ça va changer pourtant rien changé !