
Les situations réelles des actions entreprises ou devant être entreprises suite à la signature des conventions internationales relatives au changement climatique restent encore floues. Où est-ce qu’on en est concrètement ?
A Madagascar, les actions en faveur de la lutte contre le changement climatique se résument généralement par des initiatives civiques telles que les conférences de sensibilisation, des ateliers de signature d’accord de coopération ou encore des éco gestes comme des séances de reboisement périodiques. « Des actions qui ne prennent pas en comptent, dans la majeure partie des cas, la dimension géopolitique, politique et sociale du changement climatique » d’après les explications de Haja Randrianomenjanahary du FAJC ou Forum. Africain pour la Justice Climatique lors de l’Open Space organisée à Antaninarenina jeudi 19 septembre dernier. Les actions en question ne seraient donc pas suffisantes compte tenu de l’avancée de la destruction de l’environnement à Madagascar.
D’où l’importance de la notion de justice climatique qui prend en compte la dimension éthique et morale du changement climatique. Une approche qui correspondrait « aux plans et actions juridiques déposés pour initiatives et entrant dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et pour l’adaptation ».
Autrement. L’approche devrait permettre d’instaurer une meilleure justice environnementale dans le pays et qui se fonderait sur une appropriation citoyenne des enjeux climatiques. Mais surtout de sa volonté de changer la donne. « Faire pression sur les entités compétentes dans la réalisation des actions de lutte contre les effets des changements climatiques, initier des actions de suivi et de contrôle des projets et programmes initiés dans ce cadre », telles ont été quelques pistes de solutions avancées lors de l’atelier de jeudi dernier. Outre les actions de suivi et contrôle, l’accent sur « l’importance d’inclure la justice environnementale dans le cadre sociopolitique et gouvernemental du pays » serait également un moyen d’appliquer les sanctions prescrites dans les textes nationaux ainsi que dans les accords internationaux. Entre temps, les actions de destruction de l’environnement continuent de se faire… dans l’indifférence générale.
José Belalahy