
II réalisera bientôt son projet. Il ne l’a pas encore annoncé mais cela sera prometteur! Les passionnés de la littérature malgache seront bien servis ce jour. C’est au bord du lac Alaotra qu’il puise son inspiration. Ses œuvres sont touchantes. Kelly Randria a su faire, et il a souffert. Alors qu’il n’avait que 9 ans, il a vu son père et son frère accidentés et a pleuré sa sœur morte quelque temps après sa naissance. Ces événements sont pour lui des plaies incicatrisables dans son cœur. Une expérience qui le laisse avec un stress post-traumatique et un lourd chagrin. « Je me sentais profondément seul », a-t-il avancé. Toutefois, ces drames ont forgé ce poète d’Ambatondrazaka, membre de Faribolana sandratra depuis 2011. C’est un brise-fer et un brise-lames… Peu sarcastique dans ses œuvres, il demeure volontairement à l’écart de ses sentiments et émotions qui dévastent ses amis écrivains. Il pourfend de ses faveurs amères tout ce qui passe à la portée de son regard. Kelly Randria est humble, travailleur, méticuleux et perfectionniste. Chacun de ses coups de semelle est compté pour une gestion rigoureuse de son temps. « C’est un écrivain un peu spécial. Il n’est pas comme tout le monde. Il est très silencieux », a témoigné la poétesse Haingohaja, une de ses amies. Son silence est assourdissant. Sa présence, son regard, une douceur si enivrante. Le signe distinctif de Kelly Randria, c’est l’habileté avec laquelle il jongle avec les dialectes dans chacune de ses œuvres. Il faut dire que la partie orientale de la Grande île a pour particularité de présenter une grande diversité linguistique. C’est en lisant Ranoe et Andry Andraina que cet homme de 33 ans décide d’incorporer dans son art quelques termes Sihanaka. Mais Kelly écrit aussi en langue officielle malgache. Kelly Randria s’inspire des faits sociaux en se basant sur la culture malgache et ses valeurs. Il prône le fihavanana, la fraternité. Entre ombre et lumière, le cours de la vie de Kelly Randria lui aura permis d’acquérir de l’expérience.
Iss Heridiny