Tard dans la soirée, le billet d’écrou de la tristement célèbre Roger Lala Stéphanie a finalement été signé par le juge. Elle a rejoint la prison d’Arivonimamo pour détention provisoire. De sources concordantes, le dossier était passé déjà en phase d’instruction avant d’être scruté par la Cour suprême. Elle répond à plusieurs chefs d’inculpation. Double kidnapping d’Arnaud et d’Annie ; évasion de prison ; meurtre d’Annie sont entre autres retenus contre elle. Le juge a décidé d’éviter Antanimora, certainement, pour les fréquentations potentielles que Stéphanie pourraient utiliser vu son envergure. A se fier aux descriptions des forces de l’ordre, elle fait partie actuellement parmi des grands détenus à suivre de près, tellement son influence dans le monde judiciaire et pénitentiaire est avérée. Faisant l’objet d’un avis de recherche de la brigade criminelle depuis le mois de janvier dernier, Stéphanie a été arrêtée dans la ruelle de Manjakaray par les policiers de l’unité spéciale d’intervention. Elle était sur le point de partir pour Nairobi, selon nos renseignements. Le fait qu’elle intéresse la Cour suprême serait à sa probable liaison, ou non, au juge de Toamasina. Réputée d’être une femme ayant le bras long, Stéphanie passe toujours et facilement, entre les mailles du filet de ceux qui devraient être ses détracteurs. Cette descendante d’Eve fréquente la haute sphère Tamatavienne et entretient un réseau personnel d’autorités pour baliser ses actions malsaines. Son antécédent judiciaire montre d’autres enlèvements de personnes et d’autres attaques à main armée à son actif. Ancienne femme d’un « karàna » virulent, ex d’un juge et mère de l’enfant d’un commissaire, son voyage sentimental semble donner un aperçu du caractère de la désormais …dame de fer. En tout cas, ces types de relation reflètent à la fois le pouvoir et l’argent, deux éléments qui font de Stéphanie une intouchable dans la ville du Grand Port. Son arrestation, la semaine dernière, par la police, n’a jamais été imaginée aussi facile dans le sens où elle était toujours protégée par la pègre. Elle a un peu négligé le fait que la police a été à ses trousses…
D.R
