Une crise postélectorale serait-elle finalement inévitable après les élections présidentielles futures ? En tout cas, à ingérer les arguments du KMF/CNOE, l’observatoire des élections à Madagascar, le pays vivrait ses dernières heures de…tranquillité.
Sceptique. La Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) a organisé en 2016 une série d’ateliers dont un qui a vu la participation des partis politiques sur la révision du cadre légal des élections. Jusqu’à maintenant, aucune fuite y afférente n’a été constatée. Pour le KMF/CNOE, réviser le cadre légal des élections serait une grave erreur dans la mesure où « cela pourrait induire le pays dans une nouvelle crise politique », a confié un responsable au sein de l’observatoire. Si la Ceni a véritablement pris en considération toutes les recommandations des partis politiques, aucun problème ne devrait avoir lieu. D’ailleurs, les Malgaches comme la Communauté Internationale surveillent de près la transparence du processus prôné par Hery Rakotomanana, président de la Ceni.
Calculs. La plupart des partis politiques présents lors de cet atelier ont recommandé l’encadrement juridique de la précampagne qui, pour l’heure, relève du vide juridique. D’autres ont requis la recomposition des membres de la commission électorale, l’encadrement juridique des grands électeurs, mais surtout la transparence au niveau des financements des partis politiques et des campagnes électorales. Justement, le KMF/CNOE s’inquiète notamment de l’authenticité des textes qui seront élaborés. « Pour nous, les calculs politiques ne sont pas loin. Car il s’agit purement et simplement d’un non-respect de la loi, de l’intérêt général et de l’intérêt supérieur de la Nation », a confié ce même responsable. Notons que ces textes révisés feront l’objet d’un examen par les 2 chambres parlementaires à la prochaine session ordinaire de mai.
Aina Bovel
