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lundi, mai 20, 2024
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Kudeta Anosy : Da Hopp, le mérite des pionniers

(De gauche à droite) Sheo, Tax, Ben J et Jento, un quatuor retrouvé

Un concert mémorable, urbain, convivial, presque nostalgique sauf que le message d’espoir, de rage de vivre… du groupe Da Hopp au Kudeta Carlton Anosy avant–hier reste toujours d’actualité.  

Sheo débarque en premier sur la scène du Kudeta Anosy, samedi soir. Les musiciens et le dj sont en place. Déjà, en coulisse, le chanteur manifestait l’impatience de rencontrer son public, le public de Da Hopp. Une fièvre qu’il n’avait pas ressenti depuis des années. Puis, arrivent Ben J, Jento et Tax. Quatre rappeurs sur scène, les pionniers, Da Hopp est au complet. Il serait difficile de ne pas penser que Blazz ne regarde pas, depuis tout là-haut, ce meilleur spot du week-end à Antananarivo, proposé par ses « frères du mic’ ». Basse de mammouth, frappe sèche à la batterie, quelques appels de scratch sur fonds de « sample » d’accords du terroir, « Mahasalama azy » est lancée. Le Da Hopp défenseur autant de la culture hip-hop et du rap malgache fait vaciller, sur la première mesure,  la salle. La fosse est vite occupée par une masse plutôt « sapée » pour une soirée/cocktail que concert de rap. Blouson cuir, pantalon sans pli, mocassins, baskets vintage aussi propres qu’une culotte de bonne sœur… Dans le couloir des toilettes, des fragrances à tout va. Le public de ce mythe a décidément grandi et a plutôt réussi. « Nous sommes jaloux du rap malgache, parce que nous faisons du rap malgache. C’est notre identité et nous ne comptons pas changer », a annoncé il y a quelques jours Tax, devant la presse. Grâce à quoi, le rap de ce groupe de légende garde toujours sa fraîcheur avec dans son sillage, plus de 25 ans de musique. La deuxième chanson est un hommage au rap, « Soa ihany », littéralement « heureusement ». Le rap a sauvé cette jeunesse tananarivienne de la désillusion sociales et économiques des années ’90. Quand le pays voulait aussi tenter de s’ouvrir au monde, le rap est venu sans être invité et s’est ramifié dans tout le pays. Da Hopp fait partie des défricheurs, que ce soit chez les producteurs, les tourneurs mais aussi et surtout le public. Le troisième titre vient à point nommé, « Tadidiko tsara », suivi de « Lalan – kombana », « Fanantenana » et « Kay lean an ». Voilà qui clôt la première partie. Sauf que les « instrus » semblent parfois noyés les flows des quatre rappeurs. La deuxième partie a suffi à signer la prestation, un public assouvi et demandeur a remercié de la plus belle manière, en dansant sans arrêt sur la piste, Da Hopp.  

Maminirina Rado

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