A un peu plus d’un an des présidentielles de 2023, on sent une certaine agitation dans les milieux politiques. Les intentions de chaque prétendant se précisent et ceux qui les soutiennent se dévoilent. Dans ce domaine, le président actuel a pris une longueur d’avance. L’opposition, représentée par le RMDM, commence à descendre sur le terrain. Elle ne dispose pas de la force médiatique de chef de l’État qui a à sa disposition de puissants moyens de communication, mais elle ne se prive pas d’adresser des critiques justifiées faisant mouche.
La campagne de 2023 officieusement lancée
Le chef de l’État est un spécialiste de la communication et ceux qui sont à ses côtés utilisent à merveille les mouvements de foule qui ont lieu lorsqu’il se déplace. Cette tournée dans le Sud de la Grande île a permis de mettre en valeur cette propension à mobiliser de nombreuses personnes. C’est devant des assistances importantes qu’il délivre ses messages et qu’il met en exergue les projets dont la réalisation va débuter. Fort de l’octroi des fonds du FMI, il peut passer à la réalisation de promesses qu’il avait faites. Les organes de presse officiels sont un excellent support pour en parler. L’opposition, en l’occurrence le RMDM, n’a pas cette facilité de communication lorsqu’elle descend sur le terrain. Il n’y a pas eu de véritables reportages pour rendre compte de ces rencontres avec la population. Néanmoins, les opposants ne sont pas inertes et ils peuvent faire entendre leurs voix sur les radios « miara-manonja ». Les chroniqueurs, qui y officient, ne se privent pas de relever toutes les insuffisances et les dérives du pouvoir. Ils bénéficient d’un certain crédit auprès d’une grande partie de l’opinion. Les remarques justifiées décrédibilisent l’action du pouvoir. A un peu plus d’un an des présidentielles, la campagne n’est pas encore tout à fait lancée, elle se fait de manière officieuse et chacun prend ses marques. C’est une course de fond qui commence.
Patrice RABE, .
