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lundi, novembre 4, 2024
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La grogne monte : Université, crise de l’eau, coût de la vie

Le monde universitaire est secoué ces derniers temps par les mouvements de grève.

Après la grève en début d’année des étudiants des écoles normales supérieures d’Antananarivo, de Toliara, de Fianarantsoa et d’Antsiranana, ceux de la faculté de médecine de l’Université d’Antananarivo annonce également une autre grève à partir d’aujourd’hui. Ils reprendront le flambeau et prévoit, dès aujourd’hui, un autre « mouvement de protestation » contre la « dégradation des conditions de vie et d’étude au sein de l’Université d’Antananarivo », a souligné l’association des étudiants en médecine humaine dans une lettre adressée à Elia Béatrice Assoumacou. La durée du mouvement va être « illimitée », ont averti les étudiants et va, à cet effet, réchauffer la tension au niveau du campus.

Bourses. Au début de cette année, les étudiants normaliens ont alerté les autorités sur leur avenir professionnel, les élèves médecins, quant à eux, soulèvent des questions des plus classiques à la vie estudiantine et qui ont toujours fait l’objet d’interpellation presque régulièrement dans le campus. Notamment « l’état de paiement de nos bourses étudiantes de l’année universitaire 2019-2020 et nos allocutions de stages de 2018-2019 », a rappelé les étudiants en médecine. Selon ces derniers, 5 mois de bourses et d’indemnité d’équipements de l’année universitaire 2019-2020 n’ont pas encore été payés, jusqu’à présent.

Foudre. Cette grève des étudiants indique une grogne qui commence à gagner du terrain et met la pression sur le gouvernement. La crise de ravitaillement en eau potable accompagnée par les coupures d’électricité dans plusieurs quartiers de la ville et qui riment, paradoxalement, avec la hausse des factures de la Jirama, attirent la foudre des critiques les plus acerbes au niveau des réseaux sociaux. Les contestations sur ces sujets inondent la toile depuis des semaines alors que la flambée des prix des produits des denrées alimentaires sur le marché est encore loin d’être maîtrisée.

Hausse. Le gouvernement, qui sent alors le danger qui lui guette derrière cette montée d’adrénaline au niveau des réseaux sociaux, a vite annoncé « l’urgence de réguler les tarifs affichés par la Jirama par rapport à la hausse du coût de la vie ». Une révision à la hausse dans le cadre du « nouveau tarif » de la société nationale d’eau et d’électricité n’est pas encore la bienvenue, estime alors le conseil des ministres d’hier. En haut lieu, on remue alors ciel et terre pour éviter que la situation ne dégénère. Le Premier ministre, lui, a déjà annoncé, mardi, que « l’Etat fait de son mieux pour résoudre » ces problèmes socioéconomiques, tels que le coût de la vie ou le chômage qui minent la société.

Caisse publique. A l’Université, les étudiants en médecine, qui vivent au quotidien les conséquences de cette hausse du coût de la vie, revendiquent également une hausse du montant de la bourse mensuelle allouée à chaque étudiant durant l’année d’étude. Ils veulent une « réévaluation des droits d’inscription ou du montant des bourses en adéquation aux conditions socio-économiques dans lesquelles vivent les étudiants », ont-ils annoncé dans leur lettre au ministre responsable. Cette allocution, qui, pourtant, coûte déjà chère à la caisse publique. Ils revendiquent également « l’amélioration des conditions d’études (notamment l’eau courante et les toilettes  dans nos salles d’études en particulier) » dans lesquelles ils sont confrontés actuellement.

Crise. En moins d’un mois, les universités deviennent un  véritable foyer de tension. Les contestations ont gagné les campus. Face à cette grogne, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, toujours pointée du doigt par les frondeurs, et qui bat de l’aile après l’éclatement de ces mouvements a, visiblement, du mal à faire baisser la tension pour faire régner le calme, particulièrement à Ankatso. Ces crises risquent alors d’affecter sa feuille de copie dans le cadre de l’évaluation des ministres. Et dans les jours qui viennent, l’Université d’Ankatso risque encore de sombrer dans les mouvements de contestation.

Rija R.

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