La planète « Facebook » malgache actuelle aurait été cet astre lunaire, bombardé par une pluie de météores il y a 800 millions d’années. Il ne manque pas une journée, où des choses se passent, avec l’avantage de couvrir le territoire national.
Vol d’enfant « varira », ou albinos, dans le Sud, un couple et son enfant qui se font agresser à Ambodimita, une foire économique au stade Barea à Mahamasina sous une quinzaine de centimètres d’eau, des milliers d’internautes indignés par le délestage, etc.
C’est fou. Si toutes ces mauvaises nouvelles étaient des météores, tous les êtres vivants sur cette planète « Facebook » auraient été décimés. Comme ce qui est arrivé aux dinosaures.
Il est temps de se poser la question sur le décalage entre la réalité « facebookienne » et la réalité quotidienne. Est-ce que ce réseau social, le plus répandu à Madagascar, est réellement capable de traduire la réalité vécue par les citoyens ?
Il semble que oui, à en croire la réponse des dirigeants dès qu’un phénomène y est publié. Surtout si celui-ci risque de nuire à l’image du pouvoir. De là à ce qu’une publication puisse apporter une nouvelle orientation sur une politique de l’énergie par exemple, c’est une autre question.
Quoi qu’il en soit, sur « Facebook », Madagascar semble répondre parfaitement à son statut qui le place parmi les cinq pays les plus pauvres au monde. Rien ne va plus et tout reste encore à faire, chaque jour, « Facebook » est là pour le rappeler.
Maminirina Rado
