Le président de la République a participé depuis hier au 35e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC à Gaborone au Botswana. Le thème retenu pour le sommet est « L’accélération de l’industrialisation des économies par le biais de la transformation des ressources naturelles et l’amélioration du capital humain ». Les ministres des Affaires étrangères de la SADC dont Béatrice Atallah, ont préparé auparavant cette rencontre des chefs d’Etat.
La SADC se penche sur l’industrie
Ils se pencheront sur la mise en œuvre de la stratégie régionale d’industrialisation, récemment adoptée et approuvée lors du sommet extraordinaire de la SADC en avril à Harare, au Zimbabwe, ainsi que sur l’examen des progrès vers la réalisation des objectifs inscrits dans le Plan de développement stratégique indicatif régional révisé. Le plan guidera la mise en œuvre du programme de la SADC au cours des cinq prochaines années, avec un accent particulier sur le développement industriel et le marché de l’intégration. L’intérêt du sommet pour Madagascar ne fait aucun doute. L’industrie malgache a besoin de l’ouverture vers l’Afrique et les autres pays du monde pour s’épanouir et se développer. La contribution de l’industrie dans le PIB n’est qu’environ 14% et le taux de croissance moyen de la valeur ajoutée industrielle est très faible. A moins de 3% depuis des décennies. Pour atteindre l’objectif de 25% du PIB en 2020 comme l’ambitionne le syndicat des industries, il sera nécessaire d’abord d’augmenter l’offre actuelle en électricité. Les délestages nuisent grandement au développement de l’industrie alors que les tarifs appliqués sont chers. Il faudra aussi faciliter les importations des moyens de production afin d’accélérer la modernisation. Sinon, parmi les secteurs, outre les mines qui stimulent le taux de croissance à travers Ambatovy et Quit Madagascar Minerals, c’est l’industrie textile grâce aux entreprises franches qui se voit booster par la reprise de l’AGOA américain. Mais les industriels malgaches pourraient encore avoir beaucoup plus de marge de manoeuvre si le projet de la SADC de renforcer l’intégration économique en envisageant de faire bénéficier ses membres d’une zone de libre-échange tripartite et continentale et du développement de l’infrastructure régionale se réalisait. L’idée de la SADC de mettre en place un fonds de développement régional et du Financement du budget 2015/2016, en ce qui concerne la situation économique, financière et sociale de la région ne pourrait qu’être la bienvenue. Madagascar qui est considéré au niveau de la région comme un des pays en reconstruction post conflit devrait en bénéficier. L’industrie malgache a plus que jamais besoin d’un nouveau souffle.
Zo Rakotoseheno
