Il faut bien l’admettre, il y a du « tapôlaka » chez Donnah Trumpet. Son concert baigné de fraîcheur et de polyphonie a eu lieu vendredi soir à la Teinturerie Ampasanimalo. On retrouve un peu de tout sur scène, ce qui se souffle, ce qui se gratte et ce qui se frappe.
Une vague harmonieuse de sonorités et le « gars » n’hésite pas de proposer ses propres titres. À côté de lui, des musiciens, assez jeunes, maîtrisant leur sujet. D’habitude, ce genre de formation du terroir, le « vakodrazana » vient tout de suite à l’esprit.
C’est-à-dire reprise des titres qui ont traversé des siècles ou des chansonnettes plus ou moins sans fond moral ni émotionnel. Juste pour le plaisir du folklore. Il y a plein d’exemples, « Pitiraoaka », « Vohizo », etc…
Donc, sur la scène de La Teinturerie, Donnah Trumpet a joué un récital. Multi-instrumentiste, tantôt il se retrouve derrière son accordéon, tantôt derrière sa trompette, tantôt derrière un autre instrument.
Véritable héritier des grands noms comme Donné Sahondrafinina, Rossy et bien d’autres encore. « Doany » a été l’une des chansons les plus vibrantes. Dans un lieu rempli conformément aux impératifs des restrictions sanitaires, les corps se dandinaient devant la polyphonie maîtrisée de Donnah Trumpet.
Maminirina Rado