Les normes sanitaires et phytosanitaires ne sont pas négociables. Il faut les respecter pour pouvoir exporter nos produits agricoles et agro-alimentaires.
Les exportateurs de produits agricoles et agro-alimentaires effectuent encore des analyses des micro-polluants à l’extérieur faute de laboratoire accrédité à Madagascar. Cependant, « c’est une des exigences sur le marché international. Il y avait eu des produits d’export qui ont été refoulés aux frontières à cause du non respect des normes sanitaires et phytosanitaires pour ne citer que des lots de litchi avec un taux de soufre très élevé envoyés en Europe, le problème sur nos pistaches et tout récemment les tomates ayant un résidu de produit de traitement utilisé pour leur conservation à La Réunion. En effet, ces produits n’ont pas été analysés avant leur embarquement. Pour éviter ce genre de problème pouvant menacer tous nos produits destinés à l’exportation, l’Etat et le secteur privé en partenariat avec l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM) et les bailleurs de fonds ont convenu de mettre en place un laboratoire national indépendant », a expliqué le ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, Rivo Rakotovao lors d’une réunion hier à l’IPM.
Hautes technologiques. Notons que l’IPM dispose déjà d’un laboratoire d’Hygiène des Aliments et de l’Environnement, accrédité par le COFRAC, qui assure les activités de diagnostic axées sur la surveillance des risques sanitaires liées à l’alimentation. « Tous les types de produits agricoles tels que les fruits et légumes, les produits halieutiques, les produits agro-alimentaires y sont analysés. Mais il s’agit plutôt d’une analyse micro-biologique. Par contre, il faudrait des équipements de haute technologie pour permettre d’effectuer des analyses sur le dosage des micro-polluants en laboratoire. Cela permettra entre autres, de détecter des résidus des pesticides dans des aliments, des analyses physico-chimiques des médicaments des vétérinaires et de biotoxine », a expliqué le directeur de ce laboratoire de l’IPM. Il appartient à l’Etat de faire accréditer ce nouveau laboratoire. Une deuxième réunion entre les parties prenantes aura lieu mardi prochain pour permettre de réaliser ce projet. La FAO et la Banque Mondiale ont déjà manifesté leur soutien pour ce faire, a-t-on conclu.
Navalona R.