
Les jours d’Alahamadibe comme dimanche à Anosimanjaka dégagent souvent cette fierté correcte d’une communauté qui sait où elle va. Avant–hier, le calendrier lunaire appliqué depuis des lustres dans l’Imerina historique a pointé le jour nouveau de l’an nouveau « traditionnel ». « Mon grand-père Ramanganavalona décédé à 105 ans, a vécu le règne de Ranavalona II, Ranavalona III et puis des colons », met en évidence Alain Eddie Ravelonarivo, chef de file de la lignée des « Zanadranavalona ». Ce brave écrivain centenaire a ainsi réussi à archiver par écrit tous les « Alahamadibe » depuis ces deux règnes et durant l’occupation française. Les traces de ces célébrations traditionnelles du Nouvel An du groupe humain « Merina » se retrouvent aussi inscrites dans les pierres de l’Anatirova. Sans oublier les documents rédigés par des visiteurs étrangers, anglais, français, etc… d’époque. Selon les archives et les calculs, l’Imerina en est « à sa quatre cent soixante quatrième Alahamadibe, en référence au calendrier lunaire, et par rapport au calendrier grégorien, nous en sommes à quatre cent cinquante », se réjouit Alain Eddie Ravelonarivo. Soit quatre siècles et demi. La particularité de cet Alahamadibe cette année a été la présence des invités d’Ampangabe, Fiakarana, Namehana, Antananarivo et d’autres. Quatre zébus ont été sacrifiés pour, entre autres, la viande de l’en-commun et de la fraternité. Une nouvelle année commence donc en Imerina, ce sera le 19 mars 2026 pour la suivante.
Maminirina Rado