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dimanche, mai 19, 2024
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Lalatiana Andriatongarivo : « Pas de leçon à recevoir de l’opposition »

Réponse de la bergère au …berger.

La porte-parole du gouvernement, et non moins ministre de la Communication et de la Culture, réagit par rapport aux propos sur la liberté d’expression de Rivo Rakotovao parus hier dans nos colonnes. 

« Nous n’avons pas de leçon sur la liberté d’expression et la démocratie à recevoir de la part de quelqu’un qui a emprisonné deux journalistes pour délits de presse quand il était au pouvoir », a tenu à réagir la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo, sur les affirmations du président du Sénat, Rivo Rakotovao, selon lesquelles « la liberté d’expression est menacée à Madagascar »

Liberticides. « Je peux vous dire sans ambages que la liberté d’expression n’a jamais été aussi garantie que sous le régime d’Andry Rajoelina. Non seulement nous avons modifié les textes liberticides que l’ancien régime – dont Rivo Rakotovao était un des ténors – avait fait voter au forceps à l’époque ; mais en plus, aucun journaliste n’a été emprisonné pour délit de presse, c’est-à-dire dans le cadre de l’exercice de sa profession. Nous veillons toujours à ce que les textes soient appliqués stricto sensu quand un ou des journalistes sont mis en cause », a avancé la porte–parole du gouvernement.

Facebook. Elle a tenu à réitérer que « l’affaire Arphine Helisoa n’a rien à voir avec un simple délit de presse. Elle a été emprisonnée pour outrage au chef de l’État après avoir traité ce dernier ‘d’assassin’ sur sa page Facebook, suite à l’auto-saisine du parquet, qui est là justement pour que les lois soient respectées. Les publications qu’elle fait sur les réseaux sociaux ne sont pas couvertes par son statut de journaliste. Elles tombent sous le coup de notre loi pénale et le ministère public n’a fait que son travail en déclenchant une poursuite judiciaire à son encontre. »

Abus. « Je tiens à répéter que c’est le président de la République qui a décidé de sa libération après qu’elle se soit excusée de ses faits et gestes », a expliqué Lalatiana Andriatongarivo, avant de fustiger l’opposition actuelle sur ce sujet. « Les opposants actuels font exprès de confondre liberté d’expression et violation de la loi. Cette liberté ne signifie pas que les citoyens peuvent enfreindre les lois en vigueur à leur guise, ni qu’ils se livrent à des abus en toute impunité ». Elle a tenu à réitérer que dans l’affaire Arphine Helisoa, elle s’est exprimée à travers un communiqué de presse en faveur de sa libération provisoire.

Limite. Selon la ministre de la Communication, la réalité est bien là, indiscutable. « Ce ne seront jamais les dirigeants actuels qui entraveront l’exercice de la liberté d’expression et de la démocratie, mais cet exercice doit se faire dans la limite du cadre fixé par la loi. Quand on franchit cette limite, il faut s’attendre à être poursuivi par la justice et ne pas se réfugier lâchement derrière la liberté d’expression pour éviter de répondre de ses actes. Le respect de la loi est tout aussi fondamental pour la démocratie »

Plainte. Pour le cas de la modératrice d’une page Facebook évoqué par l’opposition, la porte-parole du gouvernement a expliqué que c’est le syndicat des artistes qui a porté plainte contre les responsables de cette page, après une publication mensongère maintes et maintes fois partagée sur cette page qui affirme que « les artistes proches du régime auraient reçu un million d’ariary de subvention mensuelle pendant la crise sanitaire ». La publication a créé un tollé général et a failli littéralement tourner à une émeute entre les artistes. 

Campagne. « Je suppose que c’est la raison pour laquelle la justice a été intransigeante. Faut-il d’ailleurs rappeler la campagne de dénigrement, de désinformation, et d’incitations à la haine à laquelle s’est adonnée depuis l’année dernière cette page ? Tout cela n’a plus rien à voir avec la liberté d’expression », s’est indignée la ministre, tout en dénonçant « la principale stratégie de l’opposition qui consiste à propager à longueur de temps des fausses informations, diffamatoires, outrageantes ou injurieuses. Et quand la justice fait son travail, elle crie au scandale. C’est trop classique, petit et minable ! », a conclu Lalatiana Andriatongarivo.

Propos recueillis par R.O

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