Depuis qu’elle a foulé le sol malgache, Lalatiana a été sollicitée un peu partout. Ce vendredi, elle sera de nouveau sur scène, au Trano Bongo à Tanjombato, où elle retrouvera ses irréductibles fans qui l’attendent impatiemment. Car si la salle du Piment Café a été une fois de plus trop étroite pour cette grande figure de la variété malgache, ceux qui n’ont pas pu entrer prendront leur revanche. Mais pour Lalatiana, une carrière ne se compte pas au nombre de cabarets. En France où elle réside, elle ne se produit pas tous les week-ends devant la diaspora. « Moi, je marche au projet. D’ailleurs, en ce moment, je suis sur deux projets : l’un consiste à remettre à jour les chansons de mon papa, Albert Rajaofara ». C’est un peu un devoir de mémoire qu’elle se doit de faire, en tout cas pour que la jeunesse actuelle puisse connaître ces artistes d’une autre époque. « Je fais ce projet avec Solofo Nomenjanahary ». Elle est également en train de finaliser un album où elle revisite les chansons d’époque des Hauts-Plateaux qui ont été présentées lors de l’exposition universelle à Paris en 1900. « Ce sont des chansons qui reflètent les réalités d’antan, on apprend beaucoup de leurs textes » dit-elle. Ce projet qui est également en cours, elle le fait avec Rija Randrianivosoa, son guitariste. En attendant, on savoure toujours ses apparitions en petite scène intimiste.
Anjara Rasoanaivo
