Le chiffre de 25,4 millions d’habitants dans la grande île, annoncé il y a quelques jours, a de quoi donner le tournis. Et on annonce qu’il doublera certainement dans les 30 années à venir si l’on n’organise pas une régulation de naissances. Le problème ne serait pas si grave si le pays connaissait un développement économique harmonieux, mais dans les circonstances actuelles, il est encore difficile de penser sortir très vite de cette pauvreté qui nous empêche de rejoindre le peloton des nations émergentes
Le danger d’une démographie galopante
L’élément humain est une richesse que l’on ne peut pas nier, mais il peut devenir aussi un handicap si l’‘environnement dans lequel il évolue est vicié. Le pays a d’énormes potentialités, mais elles ne sont pas exploitées comme il le faut et la population ne jouit pas de conditions économiques favorables pour pouvoir vivre décemment. La grande majorité des 25,4 millions de Malgaches vit sous le seuil de la pauvreté. Et la situation peut devenir encore plus dramatique si le taux de croissance démographique reste le même. La solution préconisée par le ministre des finances lors de la présentation des chiffres du dernier recensement, est la limitation de naissances. Cette préconisation qui a été faite, va dans le bon sens, mais il est nécessaire de mobiliser d’énormes moyens pour convaincre une population encore peu favorable à la limitation de naissances dans sa grande majorité. Le rapport qui a été fait en début de semaine n’a pas provoqué de véritable remous dans l’opinion publique, et pourtant il est alarmant. L’état doit être en première ligne pour mener une véritable bataille contre une démographie galopante . Une campagne de planning familial va bientôt être lancée, mais le doute s’est déjà insinué dans l’esprit des acteurs sur le terrain. La prise de conscience d’une véritable épée de Damoclès par tous les Malgaches doit être effective.
Patrice RABE