Tana indisciplinée, Tana parfois insouciante et même inconsciente. Le week-end dernier a montré qu’une partie de la population de la capitale ne peut s’en prendre qu’à elle-même si elle se contamine. Les recommandations maintes fois répétées par les autorités n’ont, semble-t-il, pas eu d’effets sur ces centaines voire des milliers de personnes continuant à se promener sans masque et se rassemblant allègrement. Le spectacle des centres de santé et des hôpitaux bondés refusant des malades affaiblis et suffoquant n’a apparemment pas impressionné tous ces inconscients pensant que la Covid est pour les autres. Il est peut-être temps maintenant de faire appliquer les règles édictées de manière plus ferme. Le bilan Covid-19 présenté samedi montre qu’on ne peut pas rester dans cette situation.
Le déploiement des forces de l’ordre imminent
La population de Toamasina avait été sévèrement critiquée durant les fêtes de Pâques pour son indiscipline. Les autorités ont réagi et les forces de l’ordre ont fait appliquer à la lettre les règles édictées. Les Tamataviens peuvent être cités en exemple. Maintenant, le déploiement de gendarmes et de policiers y est pour quelque chose, mais comme on dit la fin justifie les moyens. Une partie de la population de la capitale n’a pas voulu se soumettre à cette discipline nécessaire. Le bilan va continuer à être très élevé dans les jours à venir et les efforts déployés pour canaliser l’afflux des malades sera vain. La décision devrait être radicale bientôt. Le confinement est en vue. Les militaires devraient ne laisser aucune latitude à l’indiscipline. Le malheur qui frappe de nombreuses familles n’a, semble-t-il, pas servi d’exemple et il est nécessaire de remettre tous les inconscients dans le droit chemin. Ce qui arrive actuellement est lourd à porter et il y a en plus la menace de la fièvre de la vallée du Rift qui commence à poindre.
Patrice RABE