
Hier encore, Roland Ratsiraka a eu droit à des visites des forces de l’ordre autour de son domicile sis dans le quartier de Salazamay à Toamasina.
Une nouvelle fois, le domicile de Roland Ratsiraka, situé à Salazamay, Toamasina, a été encerclé par des éléments des forces de l’ordre hier matin. Selon le député de Toamasina I et président du parti MTS (Malagasy Tonga Saina), les éléments de la gendarmerie et de la police nationale se sont massivement déployés aux alentours de sa résidence dès 7h30. C’est la deuxième fois en une semaine que Roland Ratsiraka fait face à une telle situation.
Samedi dernier, une présence similaire avait été signalée alors que le candidat à la mairie de Toamasina I prévoyait un meeting de contestation dans le centre-ville de Toamasina. Empêché de quitter son domicile par un dispositif important de la gendarmerie et de la police nationale, le député avait dénoncé une entrave à ses droits.
Nouveau maire. Cette nouvelle intervention des forces de l’ordre intervient dans un climat politique tendu dans cette ville, marqué par la proclamation des résultats officiels des élections municipales de décembre dernier. Roland Ratsiraka, candidat à la mairie de Toamasina, conteste la victoire d’Alain Lova Andriafanomezantsoa, candidat de la plateforme IRMAR soutenu par les partisans du régime. Le tribunal administratif de Toamasina a décidé, hier, d’accorder le siège de maire de Toamasina à ce fidèle de la plateforme présidentielle.
Soulevant des « fraudes massives » lors du processus électoral, Roland Ratsiraka ne reconnaît pas les résultats publiés par la Commission électorale et le Tribunal administratif. Il prévoyait d’organiser, samedi dernier, une manifestation pour exprimer son mécontentement, une initiative qui semble avoir suscité une réaction musclée de l’administration locale.
Dictature. Face à cette situation, Roland Ratsiraka a vivement réagi. Dans une lettre adressée au président de la République, il dénonce un « harcèlement » orchestré par les autorités. Il qualifie les mesures prises à son encontre de « dictature » et souligne les contradictions entre ces actions et les principes fondamentaux démocratiques inscrits dans la Constitution.
« Il est inutile de parler de démocratie, de l’État de droit et d’inscrire dans la Constitution la liberté d’opinion et de circulation si ces principes ne sont pas respectés », a-t-il écrit. Le député revendique son droit de vivre librement et de s’exprimer, tout en affirmant son désir de rétablir ce qu’il considère comme la « vérité ».
Réprimer. Ces événements reflètent les tensions croissantes entre l’opposition et le pouvoir en place. Si les autorités justifient ses actions par des préoccupations de sécurité, les critiques pointent une volonté de museler toute contestation.
La situation à Toamasina pourrait ainsi préfigurer un durcissement du climat politique dans le pays, avec des conséquences potentielles sur la stabilité. Roland Ratsiraka, quant à lui, semble déterminé à continuer son combat pour dénoncer ce qu’il perçoit comme des « dérives » du régime en place. « Je ne me découragerai jamais, car depuis 25 ans, je lutte pour que les valeurs républicaines et chrétiennes soient appliquées à Madagascar », conclut-il dans sa lettre.
Rija R.
Le terrorisme intérieur est une forme de violence politique exercée au sein d’un pays par des groupes ou des individus, souvent à des fins idéologiques, religieuses ou politiques. Lorsque ce type de terreur est orchestré par le gouvernement lui-même, on parle alors de « terrorisme d’État ». Cela inclut des actions telles que la surveillance de masse, les arrestations arbitraires, les campagnes de diffamation contre les opposants et l’usage excessif de la force pour maintenir le pouvoir.
À Madagascar, cette réalité est de plus en plus palpable. Les citoyens qui osent critiquer le régime en place sont à la fois menacés et surveillés de près.
D’après des sources locales, Andry Radomelina a confié la gestion de la sécurité nationale à un général controversé, connu sous le nom de Bômba TSY MAHAVELONA intsony . Ce dernier est réputé pour ses actions anti-humanitaires et ses méthodes brutales. Sous ses ordres, des logiciels espions sont déployés pour surveiller les communications privées de la population.
Les opposants politiques sont systématiquement ciblés : des dossiers falsifiés sont créés pour justifier leur arrestation et leur emprisonnement. Ceux qui osent s’élever contre ces pratiques font face à des menaces directes, tandis que les journalistes indépendants sont réduits au silence par des intimidations ou des sanctions juridiques fabriquées de toutes pièces.
Selon des informations reçues, le général Bômba aurait récemment ordonné la mobilisation des armes lourdes de l’armée pour renforcer les barricades autour du gouvernement. Cette stratégie vise non seulement à dissuader toute forme de rébellion, mais également à instaurer un climat de peur parmi la population.
Ces mesures reflètent une militarisation croissante du pouvoir en place, un phénomène souvent associé aux régimes autoritaires qui cherchent à étouffer toute contestation avant qu’elle ne prenne de l’ampleur .
Pour les Malgaches, la résistance passe par la solidarité et la détermination. Les voix dissidentes, bien que menacées, continuent de jouer un rôle essentiel dans la lutte contre l’oppression. En parlant, en partageant leurs expériences et en s’organisant, elles réclament un avenir plus juste et plus égalitaire. Alefa Rolland a !
OUI OUI OUI !!!!
ELECTION TRES SERREE §§§§§