La musique de Jeannot est plus connue dans les doux paysages en latérite, en rizières que dans la grisaille du goudron et du béton. Il fête cette année ses 25 années de scène, avec un concert à la résidence Arancia Ankadindratombo à partir de 15h, le 8 octobre. Pour cela, il sera assisté par Tonton Pà du groupe Rebika, Bôbô Mahavanona, Rijakely, Clara et James. Pour les organisateurs, la soirée sera divisée en plusieurs parties. « Il y aura des surprises », annoncent-ils. Domicilié en Suisse depuis une dizaine d’années, Jeannot est revenu spécialement au pays pour la commémoration de ce quart de siècle de musique. « Les duos improvisés ne sont pas à écarter », signale l’organisation. La philosophie de sa musique répond à l’entre-deux monde de la fin des années 90, fin de l’ère cassette à bande et l’entrée du « compact disc ». Avec tout ce qui aurait pu permettre de lifting musical, allant d’une variété folklorique qui ne s’assume pas à l’introduction du « synthé ». Cet instrument allait tout bouleverser. Côté textes, Jeannot chante comme un journal intime d’amoureux transis où la femme occupe presque la place d’une déesse, dans « Ifonako » par exemple. « A l’étranger, il a sorti des chansons, et il a promis de les chanter dimanche », ajoute l’organisation.
Maminirina Rado
