Pour les Malgaches en général, ce début d’année 2024 va être particulièrement amer. Une grande partie d’entre eux se retrouve totalement désargentée après avoir dépensé la presque totalité de l’argent perçu au mois de décembre pour passer des fêtes de fin d’année conformes à la tradition. Le contexte étant ce qu’il est, ils ont été obligés de supporter le fardeau d’une inflation hors norme pour acquérir ces produits qualifiés pourtant « de première nécessité ». A la fin de cette première semaine du mois de janvier, ils doivent serrer les dents et se creuser les méninges pour gérer le budget qui leur reste et tenir jusqu’au quinze de ce mois, date des premières avances sur salaire.
Le mois de janvier, le mois le plus difficile de l’année
Les chroniqueurs économiques établissent un constat sans complaisance de la dégradation du pouvoir d’achat des consommateurs malgaches. Les salaires des travailleurs sont restés au même niveau depuis plusieurs mois tandis que la spirale de l’inflation continue sa valse infernale. Elle s’explique par de nombreux facteurs sur lesquels nous ne nous étendrons pas, mais à l’arrivée, ce sont les citoyens qui en subissent les conséquences. C’est vers l’État que ces derniers se tournent car ils n’arrivent pas à peser sur les leviers du marché pour le réguler. L’installation du nouveau pouvoir va peut-être donner une impulsion à cette régulation que tout le monde appelle de ses vœux. La nouvelle équipe gouvernementale va être constituée incessamment et elle devrait être opérationnelle rapidement. La population attend des actions efficaces, se répercutant dans sa vie quotidienne. Pour le moment, la flambée des prix est une dure réalité qu’elle doit affronter. Le mois de janvier a toujours été considéré comme une période de vache maigre pour tout le monde, mais cette année, ce sera encore plus difficile que d’habitude car la plupart des voyants sont au rouge.
Patrice RABE
